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Pour sa deuxième carte blanche, notre invité de la semaine, le photographe reporter, Pierre Ciot nous parle de la SAIF, organisme de gestion collective pour lequel il a été nommé président. Aujourd’hui, ils représentent plus de 8500 artistes dont 5600 photographes. Souscrire à une OGC, c’est percevoir des droits collectifs mais pas uniquement, la Saif œuvre également à une défense des droits d’auteur et assure un meilleur partage de la valeur entre les diffuseurs et les auteurs et autrices. Découvrez ici, toutes les actions menées par la SAIF.

Il y a 25 ans nous avons avec les organisations professionnelles des différents secteurs des arts visuels créé la SAIF (Société des Auteurs des arts visuels et de l’Image Fixe).
En 1999 avec une liste de 200 auteurs et autrices, principalement des photographes, nous avons œuvrer pour la création de cette nouvelle société d’auteurs. Cela n’a pas été facile, mais compte tenus qu’à cette époque seulement 4000 auteurs et autrices bénéficiaient de la gestion collective de leurs droits, il a été possible de parvenir à la création de la SAIF afin de combler ce manque.
Avec la création de la SAIF nous avons boosté le secteur de la gestion collective des droits d’auteurs dans les arts visuels.
Et aujourd’hui, c’est un total d’environ 30 000 auteurs répartis dans les différentes sociétés qui bénéficient des avantages d’appartenir à une société d’auteurs.

La SAIF est un organisme de gestion collective sous forme de société civile dont la mission est de défendre, percevoir et répartir les droits des auteurs et des autrices dans les arts visuels.
La SAIF représente aujourd’hui plus de 8 500 artistes de tous secteurs des arts visuels dont 5 600 photographes.
Les principes qui prévalent sont l’égalité, la solidarité et l’équité entre les auteurs et autrices membres.

Graphisme : Clément Valette

Depuis sa création, la SAIF œuvre pour la protection et la défense du droit d’auteur et entretient un dialogue permanent avec les diffuseurs et les institutions nationales et internationales pour faire entendre la voix des auteurs et autrices. Elle perçoit pour leur compte les droits collectifs (copie privée, droit de reprographie, droit de prêt en bibliothèque et télévision par câble) et intervient également pour la gestion des autres droits d’auteur (droits audiovisuels, droits Internet, droit de suite, droit de reproduction et droit de présentation publique).

Avec son Action Culturelle, la SAIF joue également un rôle important dans la vitalité artistique et culturelle en France. Elle soutient des actions d’aide à la création et à la diffusion des œuvres, des actions de formation des artistes et le développement de l’éducation artistique et culturelle. Nous sommes attentifs à soutenir la diversité des propositions. Cela se traduit par un soutien à de petites comme de grandes initiatives.

La SAIF encourage la création photographique contemporaine avec des prix et bourses comme notamment : le Prix Camille Lepage, le Prix RSF de la photo Lucas Dolega – SAIF, le Prix SAIF – Les Femmes s’exposent, la Bourse SAIF / Benoît Schaeffer pour l’édition photographique, la Bourse Laurent Troude, le Prix Révélation SAIF x La Kabine, La Bourse du Talent SAIF, etc.
Chaque année La SAIF mène des actions d’information et de défense de la photographie avec, entre autres, une table ronde aux Rencontres de la photographie d’Arles et les Rencontres de La SAIF à Visa pour l’image – Perpignan. 
D’autre part, La SAIF est membres des États généraux de la photographie, une initiative lancée en 2021 par Les Filles de la Photo.

Depuis sa création, la SAIF a mis en place un service de gestion individuelle à destination de tous ces membres. Dans ce cadre, la SAIF intervient pour négocier des autorisations d’exploitations de leurs œuvres sur la base de tarifs votés par son Conseil d’administration.
Depuis 2015, elle met à disposition de ses sociétaires la SAIF images, une banque d’images en ligne leur permettant de valoriser leurs œuvres et de les diffuser dans le respect des droits.
La SAIF peut être également amenée à intervenir pour résoudre des cas de contrefaçon d’œuvres de ses membres.
Ce service de gestion individuelle est à la disposition de l’ensemble de nos sociétaires et chaque vendredi, lors d’une permanence juridique, les auteurs/ autrices peuvent obtenir gratuitement des réponses sur les actions juridiques, les contrats et les tarifs d’exploitation.

Dans la musique ou le cinéma les auteurs adhèrent spontanément à leurs sociétés d’auteur, c’est un réflexe professionnel. Dans la photographie ce n’est pas le cas et tous les jours il faut déployer beaucoup d’énergie pour faire adhérer.

« Et pourtant c’est très simple de devenir membre, il suffit de justifier de son statut professionnel et d’acquérir une part sociale de 15,24€. Puis de faire ses déclarations d’activités et de parutions puis recevoir tous les ans un paiement de vos droits collectifs. »

Les membres du Conseil d’administration de la Saif qui sont tous des auteurs bénévoles consacrent trop de temps à convaincre les collègues. Ce temps précieux nous pourrions le consacrer à nos actions pour faire respecter nos droits et en acquérir de nouveau.

Comme par exemple :
– La question du partage de la charge de la preuve de l’originalité dans les contentieux de contrefaçons.
– La question de la protection des auteurs et des autrices des arts visuels face au développement de l’intelligence artificielle générative.
– Mettre fin à la gratuité subie par les auteurs et les autrices.
– Assurer un meilleur partage de la valeur entre les diffuseurs et les auteurs et autrices.
– Généraliser l’application effective du droit de présentation publique.
– Sensibiliser les acteurs culturels au respect du droit d’auteur.

A LIRE
Rencontre avec Pierre Ciot et Olivier Brillanceau de la SAIF Les droits des photographes et le Rapport Racine
Pierre Ciot, Président de la Saif, réagit à notre article publié sur la start-up Meero

La Rédaction
9 Lives magazine vous accompagne au quotidien dans le monde de la photographie et de l'Image.

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