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Partager Partager Temps de lecture estimé : 6minsPour sa première carte blanche, notre invitée de la semaine Lise Bruyneel – Fondatrice du laboratoire créatif La fabrique des regards, nous parle de transversalité entre littérature et photographie. Il n’est pas ici question de parler de livres photo, mais plutôt de romans, qui visent à placer la photographie au cœur de la fiction. Elle nous dévoile ici quelques ouvrages à (re)lire, une liste non exhaustive et qui pourrait être complétée avec votre aide. Avez-vous un livre qui vous a particulier marqué ? Mardi, 16h. Ceux qui peuvent sont dehors, lovés comme des chats sur des terrasses dans le premier soleil de l’année. Un autre décor m’attend, vieux lino d’hôpital au programme. Vraiment ? Une dent enragée vient de m’annoncer par la grande porte quel arrière-plan serait celui du texte d’aujourd’hui. Quoiqu’il ait pu se passer la journée ou la nuit, dehors ou dans mon lit, je ne bascule pas vers le sommeil sans avoir lu quelques pages. Il m’est arrivé quelques fois, ces dernières années, de me retrouver nez à nez avec une histoire de photo ou de photographe au cours d’un roman qui ne l’annonçait pas. Dans les librairies photo — y compris dans la meilleure librairie photo du monde, le Tipi à Bruxelles, il y a bien des coins dédiés à la théorie, ou peut-être des écrits consacrés à des photographes précis, mais pour ceux qui veulent des histoires, qui dévorent des romans ? Tipi Bookshop Quelques citations de ces livres se sont glissées dans l’exposition Dans tes brumes, mais ça vaut la peine d’allonger la liste, et je suis évidemment preneuse de toute nouvelle idée de livre à ajouter à la pile. Citation, vue de l’exposition Dans tes brumes Nina Weijers, Les conséquences, 2014 Nina Weijers, Les conséquences, 2014 Une déflagration, ce livre, à mettre dans toutes les mains de ceux qui s’intéressent de près ou de loin au monde de l’art. Actes sud a eu la bonne idée de le faire traduire. Je n’en dirai pas plus — c’est ce livre qui a suscité l’envie d’écrire cet article. Jean Hegland, Apaiser nos tempêtes, 2021 Jean Hegland, Apaiser nos tempêtes, 2021 Celui-là, j’ai surtout voulu le lire car il avait une photo d’Ellen Kooi en couverture, avec laquelle j’avais fait une affiche pour un spectacle finalement annulé, donc ça faisait du bien de la voir vivre. Cette histoire évoque la photographie comme par accident, juste parce que son sujet est une femme qui est photographe, mais ses réflexions sur une série photographique, sur le rapport au sujet, sur la carrière de photographe, m’ont surprise. Vous ne regarderez plus jamais un vieux pommier de la même manière… Annie Ernaux et Marc Marie, L’usage de la photo, 2005 Annie Ernaux et Marc Marie, L’usage de la photo, 2005 Ici, évidemment, le titre donne la puce à l’oreille. On n’y parle pas de photographe mais de photos, de vêtements éparpillées après l’amour, photographiés avant de revenir à leur rôle quotidien. Les photos sont prises puis décrites par les deux acteurs de la scène, les compositions et descriptions variées et personnelles nous parlent des vérités multiples selon l’angle. Arturo Perez-Reverte, Le peintre de batailles, 2006 Un tout autre espace-temps, et la question du destin d’une personne photographiée pendant la guerre de Yougoslavie, dont la vie bascule quand son portrait fait la une de magazines occidentaux. On est quelques années plus tard, le photographié retrouve enfin le photographe, un dialogue incroyable s’installe dans un phare. W.G. Sebald, Austerlitz, 2001 et Georges Rodenbach, Bruges-la-Morte, 1892 W.G. Sebald, Austerlitz, 2001 et Georges Rodenbach, Bruges-la-Morte, 1892 Georges Rodenbach a été le premier écrivain à utiliser la photo comme partie intégrante d’un roman. Chez l’écrivain W.G. Sebald, c’est devenu la norme — l’image fait partie de sa narration. Les deux étaient cités dans Dans tes brumes, l’un pour sa description de ciel belge et l’autre, justement, pour une incursion sur la photo et la mémoire avec référence à la chambre noire. Jonathan Coe, La pluie, avant qu’elle tombe, 2007 Pas de photographe ici, mais un récit qui part de la description audio d’une série de photos à destination d’une personne qui ne peut pas voir, qui raconte les destins croisés d’famille en plusieurs générations. Que peut apporter la photographie à une personne aveugle ? Jean-Philippe Toussaint, L’appareil-photo, 1989 Un OVNI à l’époque. Juste une photo. Jean-Philippe Toussaint s’intéresse régulièrement à la technologie du quotidien : la télévision, la clé USB, et ici l’appareil photo. « Il y a cinq ou six ans, lorsque je faisais de la photographie, j’ai essayé de faire une photo, une seule photo, quelque chose comme un portrait, un autoportrait peut-être, mais sans moi et sans personne, seulement une présence, entière et nue, douloureuse et simple, sans arrière-plan et presque sans lumière. Je n’ai pas réussi à faire cette photo. Et depuis je n’ai plus jamais fait de photos, jamais. Je ne sais même pas ce qu’est devenu mon Nikon, l’agrandisseur doit sans doute être dans la salle de bain, avec les grands bacs de développement rouges à l’abandon. Voilà, entre autres, un thème important (mais faux, bien sûr, inventé) que je n’ai pas traité dans ce livre. Je n’ai rien traité dans ce livre, voyez, presque rien, quelques transitions farceuses, des souplesses de pupille, le murmure d’un fleuve infini miroitant dans la clarté de la nuit apaisée de mon esprit. » Zachary Karabashliev, 18% gris, 2011 Un best-seller bulgare, jamais lu, mais il existe en français. Entre la Bulgarie et les USA, dans une dynamique apparemment effrénée, le personnage principal se retrouve avec son vieux Nikon, prétexte à regards sur l’Amérique mais aussi en lui-même. Nino Haratischwili, La lumière vacillante, 2024 Nino Haratischwili, La lumière vacillante, 2024 Celui-là, je ne l’ai pas encore lu non plus, mais il est très haut sur la pile. J’adore cette autrice, j’ai déjà offert quelques fois Le Chat, le Général et la Corneille. Elle a un rythme incroyable, écrit des pavés qu’on dévore sans presque s’en rendre compte, parle de sujets qui nous sont inhabituels (vous aviez déjà lu un livre sur la guerre en Tchétchénie ? Sur la Géorgie vue de Berlin ?) On me dit qu’une partie s’y passe à Bruxelles, à Bozar, autour d’une photographe, d’une expo, de clichés retrouvés… https://www.lafabriquedesregards.eu/ Marque-page0
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