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La conférence de presse présentant la future édition du festival des Rencontres d’Arles s’est déroulée en fin de semaine dernière et à cette occasion, le nom de la lauréate du Prix Women In Motion pour la photographie 2025 a été révélé. Kering et le festival remettront le Prix à la célèbre photographe américaine, Nan Goldin. Elle succède donc, depuis la création de ce prix, à Susan Meiselas, Sabine Weiss, Liz Johnson Artur, Babette Mangolte, Rosângela Rennó et Ishiuchi Miyako. Sa série Syndrome de Stendhal sera exposée à l’Eglise Saint-Blaise, sous forme de diaporama, tout l’été.

Portrait Nan Goldin, 2022

« C’est un immense honneur de recevoir ce Prix. J’éprouve une grande fierté d’être associée à ces femmes photographes d’exception, à qui je voue un grand respect et une profonde admiration. J’ai une longue histoire avec Arles, notamment dans les années 1980, une période qui a profondément marqué mon travail et les débuts de ma carrière. Depuis, j’y suis retournée à plusieurs reprises, et c’est une grande joie d’être de retour ici aujourd’hui. » – Nan Goldin

Lors d’une soirée au Théâtre Antique, Kering et le festival des Rencontres d’Arles remettront le Prix Women In Motion à l’artiste américaine Nan Goldin. À l’occasion de cette soirée qui se déroulera le 8 juillet, elle présentera son œuvre et partagera avec le public son parcours et son regard sur la société.

Dans son travail, Nan Goldin a représenté les femmes en dehors des normes patriarcales, mais aussi les communautés de l’ombre. Grâce à ses portraits intimes et bruts, elle déconstruit les stéréotypes de genre et met en lumière les réalités de la violence domestique, du désir et de la marginalité. Son œuvre emblématique, The Ballad of Sexual Dependency, réalisée de 1980 à 1986, témoigne de la complexité des relations amoureuses et du pouvoir, offrant une voix aux femmes et aux invisibilisées. En dénonçant l’oppression et en célébrant l’émancipation, Nan Goldin s’inscrit pleinement dans une démarche engagée.

Nan Goldin.
Diane au bain, 2024.
Avec l’aimable autorisation de l’artiste / Gagosian.

Syndrome de Stendhal sera exposée à l’Eglise Saint-Blaise. Cette série se présente sous la forme d’un diaporama mettant en regard des images de chefs-d’œuvre de l’art classique, de la Renaissance et du baroque avec des portraits des ami.e.s et des amours de Nan Goldin. La structure de l’œuvre s’inspire des Métamorphoses d’Ovide. Les proches de l’artiste y sont représenté.e.s sous les traits de figures mythologiques telles que Galatée, Orphée et Hermaphrodite. La voix de Nan Goldin se mêle à une bande sonore captivante spécifiquement composée par Soundwalk Collective, à laquelle s’ajoute une création musicale de Mica Levi. L’œuvre culmine sur une relecture du célèbre syndrome de Stendhal, illustrant ce moment vertigineux où la beauté, dans toute son intensité, peut mener à l’évanouissement.

Née en 1953 à Washington, aux États-Unis, Nan Goldin vit et travaille aujourd’hui entre New York et Paris.
Nan Goldin a révolutionné l’art de la photographie par son approche sans concession et profondément intime du portrait. Au cours des quarante-cinq dernières années, elle a créé certaines des images les plus marquantes de notre époque. Depuis les années 1970, son travail explore les notions de genre, de normalité et de communauté. Sa rétrospective This Will Not End, composée de six diaporamas, a été inaugurée au Moderna Museet de Stockholm à l’automne 2022 puis présentée au Stedelijk Museum d’Amsterdam, à la Neue Nationalgalerie de Berlin ; elle se poursuivra à l’automne 2025 au Pirelli Hangar Bicocca de Milan ainsi qu’en 2026 au Grand Palais, son ultime étape. Nan Goldin a reçu de nombreuses distinctions, notamment le Prix Hasselblad (2007) et la médaille Edward MacDowell (2012). Elle a été faite Commandeur des Arts et des Lettres par le ministère de la Culture en 2006.

INFORMATIONS PRATIQUES
Syndrome de Stendhal
Nan Goldin
Du 7 juillet au 5 octobre 2025
Eglise Saint-Blaise
13200 Arles
https://www.rencontres-arles.com

Ericka Weidmann
Après des études d'Arts Appliqués et de photographie, elle rejoint un magazine en ligne consacré à la photo en tant que directeur artistique, poste qu'elle occupera pendant 10 ans. En 2010, elle s'installe comme DA en indépendant. En parallèle, elle devient responsable éditorial pour Le Journal de la Photographie et c'est en septembre 2013 qu'elle co-fonde le quotidien L’Oeil de la Photographie pour lequel elle est rédactrice en chef jusqu'en septembre 2016 avant de fonder 9 Lives magazine ! Ericka Weidmann est également journaliste pigiste pour d'autres médias.

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