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Partager Partager Temps de lecture estimé : 9minsTout au long du mois de mars, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, nous partagerons avec vous une sélection d’ouvrages de femmes photographes réalisée par des éditrices françaises. Pour poursuivre ce dossier éditorial, c’est au tour de Samantha Millar-Hoppe des éditions Rue du Bouquet de nous présenter l’un de ses derniers ouvrages publiés « Revêtir » d’Aurélie Scouarnec. Une immersion dans les traditions à travers les costumes bretons, capturant les gestes d’habillage et les instants suspendus des préparatifs. Ce livre mêle images, textes et archives familiales pour révéler les liens entre étoffes, corps et traditions. Ce qui relie une éditrice à une photographie, c’est parfois un détail, un geste, une lumière — ou, comme ici, un cheval. À travers deux livres conçus ensemble, Ferae puis Revêtir, Aurélie Scouarnec et moi avons tissé un dialogue de confiance et de création. Un travail à quatre mains, fait d’échos sensibles, de choix éditoriaux précis, et d’une volonté commune de faire résonner les images dans des livres pensés comme des espaces de récit et de transmission. Anaon © Aurélie Scouarnec Je crois que ce que je préfère en étant éditrice, c’est ce moment où une image vous attrape sans prévenir, vous happe, vous donne envie d’aller plus loin. C’est exactement ce qui s’est passé avec le travail d’Aurélie Scouarnec. J’ai d’abord vu l’une de ses photographies — une image de cheval tirée de sa série Anaon — et elle m’a littéralement arrêtée. (Il faut dire que j’ai une petite obsession pour les chevaux… C’est déjà à cause d’un cheval que j’ai contacté Letizia Le Fur, avec qui j’ai fait deux livres.) À partir de là, j’ai proposé à Aurélie que nous nous rencontrions, et j’ai pris beaucoup de plaisir à faire sa connaissance. Elle a une vraie passion pour les livres de photographie, elle en achète beaucoup — et ça, c’est généralement un bon signe. Les photographes qui lisent et collectionnent des livres sont souvent ceux avec qui nous pouvons vraiment construire un projet éditorial. Aurélie a un regard très clair sur ce qu’elle aime ou pas. Et en même temps, elle s’est aussi laissé porter par mon regard, et cela a posé les bases d’une collaboration fluide et respectueuse. C’est ainsi qu’est né Ferae, notre premier projet commun, avec le graphiste Odilon Coutarel. Ferae est un livre très organique, presque instinctif. Il explore une forme de lien physique entre les êtres — humains, animaux — à travers les gestes, les matières, les corps. Le livre est silencieux, mais très habité. Un très beau texte de Thomas Giraud sur le sauvage l’ouvre, imprimé sur un papier différent, comme une respiration avant les images. Nous y avons cherché un équilibre entre force et douceur, tension et retenue. Le travail d’Odilon Coutarel vient soutenir ce souffle sans l’alourdir. Le livre a été bien accueilli, ce qui nous a beaucoup touchées, et il a souvent été perçu comme une manière sensible de parler du lien au sauvage. Je savais qu’Aurélie travaillait sur une nouvelle série. Je voyais passer quelques images pendant que nous finalisions Ferae. Nous avons même glissé un clin d’œil à ce futur livre dans la dernière image : une femme de dos, blouse bleue, cheveux nattés, mains jointes — un passage, un fil tendu entre deux ouvrages. Gwiskan © Aurélie Scouarnec Gwiskan © Aurélie Scouarnec Gwiskan © Aurélie Scouarnec Gwiskan © Aurélie Scouarnec Revêtir est donc notre deuxième collaboration. Il s’inscrit dans une relation de confiance, de respect mutuel, d’échanges très vivants — souvent ponctués de citations, d’idées de lectures, ou de films que nous nous envoyons. À chaque fois, nous essayons de penser le livre comme une extension de son regard de photographe : chaque détail d’édition — le papier, la reliure, le rythme, l’impression — est pensé comme une part du récit. « Vêtir une autre femme, c’est la mettre au mieux dans le monde, la placer non pas comme la plus belle, mais comme la plus nantie du capital symbolique qu’est le vêtement. Être parée est de l’ordre de l’ornement, certes, mais il s’agit aussi d’éviter un coup, de se prémunir du mauvais sort« . – Jane Sautière Pour Revêtir, l’idée d’un livre porté uniquement par des femmes s’est imposée peu à peu. Elle s’est cristallisée quand Jane Sautière — une autrice qu’Aurélie et moi admirons énormément — a accepté d’écrire un texte pour accompagner les images. À ce moment-là, j’ai pris conscience que nous étions trois générations de femmes à faire ce livre ensemble. Cette conscience du collectif féminin m’a poussée à prolonger cette dynamique : j’ai choisi de confier le graphisme à Valentine Thébaut, avec qui c’est notre deuxième collaboration. J’apprécie beaucoup son travail, très fin, très attentif au contenu. Elle sait construire des mises en page sensibles, sans jamais surligner les images. C’était une manière d’ancrer encore plus le projet dans ce dialogue féminin, à la fois sensible et politique. « Il y avait un silence dans la pièce, une attention parfaite aux gestes. […] On me plaçait aussi dans la ronde des femmes de ce pays, une des leurs, je ne le percevais pas clairement, mais j’en ressentais toute la gravité ». – Jane Sautière « Les photos d’Aurélie ne sont pas vides. Elles viennent dire le geste d’habiller, elles montrent le sacré du geste, oui, sacré, je le maintiens. Même lorsque l’habillage n’est pas le fait d’autres femmes, il y a ici quelque chose qui renvoie à celles qui ont précédé, elles se réincarnent dans la nouvelle qui, devant son miroir, ajuste, comme l’ancienne, les pièces du vêtement dans le même ordre, le même soin, la même attention à ce qui se raconte aussi d’un pays. » – Jane Sautière Nous avons donc imaginé Revêtir comme un livre entièrement porté par des regards féminins — dans les textes, dans le graphisme, dans le geste éditorial. Ce n’était pas un positionnement purement symbolique, mais une manière cohérente de faire écho au sujet même du livre. Il nous semblait aussi important d’ancrer Revêtir dans un territoire : celui de la Bretagne, qui est au cœur du travail d’Aurélie. C’est un territoire fort, chargé d’histoires, de gestes, de voix. Nous avons souhaité que le livre puisse exister aussi dans ses langues : il contient donc des traductions en breton et en gallo. Cette dimension locale, profondément enracinée, participe aussi de ce que nous avons voulu transmettre. Le livre a d’ailleurs été imprimé à Rennes, avec une équipe qui nous a accueilli et accompagné dans toutes les étapes avec beaucoup de plaisir, nous avons passé à l’imprimerie une très belle journée de calage. Cette présence féminine, à toutes les étapes du projet, dit quelque chose de notre manière de faire, de raconter autrement. C’est peut-être aussi là que la notion de matrimoine prend tout son sens. On parle beaucoup de patrimoine — ce qu’on hérite des figures masculines — mais il y a aussi un matrimoine, qu’on a longtemps mis de côté. Ce sont d’autres récits, d’autres gestes, d’autres regards. Ce livre, à sa manière, en garde la trace. Il s’inscrit dans une filiation où les femmes racontent, transmettent, tissent des mémoires sensibles. Dans Revêtir, Aurélie capte ce qui échappe souvent au regard : une mémoire des corps, des tissus, des gestes discrets. Elle donne à voir ce qui se transmet sans faire de bruit, mais avec force. Le livre devient ainsi un espace de résonance, entre les images, les mots, les voix, les matières. Une manière de faire mémoire ensemble, autrement. À PROPOS DE RUE DU BOUQUET : Maison d’édition indépendante dédiée à la photographie. Chaque livre est une rencontre : avec un regard, une démarche, une manière singulière d’habiter le monde. Mon rôle, c’est d’entrer dans cet univers, de comprendre ce que l’artiste cherche à dire, à faire sentir — et de l’accompagner dans la construction d’un objet qui prolonge ce regard. Les livres sont toujours pensés sur mesure, en dialogue étroit avec le photographe et le graphiste. Rien n’est standardisé. Chaque détail compte : le choix du papier, le rythme des images, la manière dont le texte vient s’inscrire dans l’ensemble. Il y a une vraie attention portée à l’esthétique, mais aussi à la fabrication, au soin qu’on apporte à l’objet-livre, à sa matérialité. Ce qui m’importe, c’est de faire exister des livres justes, sensibles, qui ne surlignent pas les images mais les accompagnent avec respect. https://www.ruedubouquet.fr/ INFORMATIONS PRATIQUES Revêtir Aurélie Scouarnec Rue du Bouquet Parution : novembre 2024 144 pages, 22 x 31,5 cm, français, breton, gallo, anglais ISBN : 979-10-97416-27-0 45€ > Version collector avec tirage de tête à 150€ https://www.ruedubouquet.fr/product/revetir-aurelie-scouarnec EN EXPOSITION Musée de Bretagne aux Champs Libres10 Cours des Alliés, 35000 Rennes mar11mar(mar 11)13 h 00 mindim26oct(oct 26)19 h 00 minAurélie ScouarnecGwiskañMusée de Bretagne aux Champs Libres, 10 Cours des Alliés, 35000 Rennes Détail de l'événementDans sa série Gwiskañ (« Revêtir »), Aurélie Scouarnec s’est intéressée à celles et ceux pour qui le port des costumes de Bretagne revêt un sens intime, notamment au sein Détail de l'événement Dans sa série Gwiskañ (« Revêtir »), Aurélie Scouarnec s’est intéressée à celles et ceux pour qui le port des costumes de Bretagne revêt un sens intime, notamment au sein des cercles celtiques. À l’occasion de championnats ou de festivités, elle a suivi l’activité de ces différents groupes, avec une attention particulière portée aux gestes d’habillage entre femmes. Cette série s’attache tout particulièrement au temps en dehors de la représentation publique. Temps suspendu des préparatifs, des répétitions, de l’attente. Dans ce cérémonial où se chuchote la méticulosité du geste, les images tentent de s’approcher de la vie intime du costume et de son porteur, des liens qui s’activent entre les étoffes et les corps. Dates11 Mars 2025 13 h 00 min - 26 Octobre 2025 19 h 00 min(GMT+00:00) LieuMusée de Bretagne aux Champs Libres10 Cours des Alliés, 35000 RennesOther Events Get Directions CalendrierGoogleCal ET BIENTÔT Musée départemental Albert-Kahn 2, rue du Port, 92100 Boulogne-Billancourt sam17mai(mai 17)11 h 00 mindim07sep(sep 7)19 h 00 minFestival Mondes en commun – Poursuivre l’inventaire d’Albert KahnMusée départemental Albert-Kahn, 2, rue du Port, 92100 Boulogne-Billancourt Détail de l'événementPhoto : Incompiuto © Roberto Giangrande Organisé en partenariat avec l’Association des Amis du musée, ce nouveau rendez-vous lancé en 2024 est dédié à la photographie contemporaine. La seconde édition du Détail de l'événement Photo : Incompiuto © Roberto Giangrande Organisé en partenariat avec l’Association des Amis du musée, ce nouveau rendez-vous lancé en 2024 est dédié à la photographie contemporaine. La seconde édition du festival permettra au public de découvrir les séries d’œuvres de 10 artistes, exposées dans le jardin du musée. La soirée d’ouverture aura lieu lors de la Nuit Européenne des Musées samedi 17 mai 2025. Le festival Mondes en commun ; poursuivre l’inventaire, propose des passerelles entre les collections historiques du musée et la création photographique contemporaine. Il s’agit de réactiver l’œuvre d’Albert Kahn en montrant sa pertinence au regard des enjeux du monde d’aujourd’hui. La thématique du festival – l’inventaire visuel du monde – propose une relecture de la collection de photographie et de films des Archives de la Planète ; ce projet démesurément ambitieux de dresser, selon la formule d’Albert Kahn « un vaste inventaire photographique de la surface du globe occupée et aménagée par l’homme, telle qu’elle se présente au début du XXe siècle ». Les inventaires se déclinent également en lien avec les collections végétales de l’établissement autour de thématiques liées au vivant : faune, flore, biodiversité́, etc. 10 séries de photographie contemporaine présentées dans le jardin du musée Le festival donne à voir des travaux photographiques ayant pour objectif de représenter méthodiquement le réel dans toute sa diversité, du proche au lointain, du « macro » au « micro », du vivant à l’inanimé́. Pensé en lien avec les collections du musée, ce rendez-vous aborde les thèmes centraux de la collection telles que la géographie humaine, la diversité culturelle et celle du vivant, les traditions populaires ou le patrimoine naturel et architectural. Les propositions photographiques ont été sélectionnées par un jury composé de représentants du musée et de l’association des Amis, ainsi que de personnalités qualifiées du monde de la photographie. Un pays est plus particulièrement mis à l’honneur chaque année : en 2025, à l’occasion de l’année croisée France-Brésil, deux photographes brésiliens sont ainsi présentés dans la sélection. Le jury de l’édition 2025 Thierry Ardouin, photographe, lauréat du prix des Amis 2024 Quentin Bajac, directeur du Jeu de Paume ; Renan Benyamina, ancien directeur délégué des Ateliers Medicis et directeur du développement du Pass Culture Françoise Bornstein, directrice de la galerie Sit Down et membre du CA de l’Association des Amis du musée Albert-Kahn ; Nathalie Doury, directrice du musée départemental Albert-Kahn ; Florence Drouhet, commissaire d’expositions et conseillère artistique ; Sylvie Jumentier, présidente de l’Association des Amis du musée, Benoit Pelletier, fondateur et directeur artistique du magazine Process, Clément Poché, chargé d’expositions au musée départemental Albert-Kahn; Cristianne Rodrigues, commissaire d’expositions, spécialiste de la scène brésilienne. Les artistes et les séries présentés pour l’édition 2025 Ursula Böhmer (Allemagne) – All ladies La photographe allemande Ursula Böhmer est partie à la rencontre des différentes races de vaches européennes. Dans All ladies, cows in Europe, elle a photographié avec douceur et tendresse plus de 80 de ces vaches, dont certaines sont aujourd’hui menacées. Usurla Böhmer, née à Aix-la-Chapelle en 1965, vit et travaille à Berlin. Elle étudie la sociologie, la philosophie avant de se tourner vers la photographie et la communication visuelle. Son travail, presque entièrement en noir et blanc, représente essentiellement la faune ou la flore. Luiz Braga (Brésil) – Ôde à la couleur La Série Ôde à la couleur propose un voyage au cœur des villages des ribeirinhos, peuples traditionnels de l’Amérique du Sud. Ces pêcheurs vivent sur des maisons sur pilotis où les habitants se repèrent dans les villages grâce aux couleurs des maisons. Né à Belém (Brésil) en 1956,Luiz Braga documente depuis près de 50 ans la vie quotidienne des ribeirinhos, peuple de pêcheurs vivant traditionnellement aux bords des rivières comme le fleuve Amazone. Cherchant à dépasser les stéréotypes qui ont façonné notre vision de l’Amazonie, son travail explore les interactions entre nature et culture en jouant avec les lumières naturelles et artificielles des espaces qu’il capture. Siân Davey (Royaume-Uni) – The Garden The Garden est une série collaborative et participative avec les habitants, les visiteurs et voisins de la photographe Siân Davey qui sont venus passer un moment dans le havre de paix construit par la photographe et son fils après le confinement. Née en 1964, Siân Davey est une photographe britannique avec une formation en beaux-arts et en politique sociale. Ces 15 dernières années, elle a en outre exercé en tant que psychothérapeute. Son travail photographique est une investigation de ses propres « paysages psychologiques », ainsi que ceux des personnes qui l’entourent, sa famille et sa communauté étant au cœur de sa pratique. Pedro David (Brésil) – Suffocamento Pensée comme un manifeste visuel des ravages de la monoculture dans les forêts brésiliennes, la série Suffocamento montre des champs d’eucalyptus à perte de vue, variété d’arbres non endémiques du Brésil, étouffant des arbres de la région qui n’ont pas pu être coupés lors de l’exploitation des sols. Né en 1977 à Santos Dumont (Brésil), Pedro David a étudié le journalisme avant d’embrasser une carrière d’artiste photographe et plasticien. Son travail porte sur les transformations sociales liées à l’urbanisation et l’industrialisation du Brésil ainsi que leurs effets sur les paysages et notre lien à la nature. Roberto Giangrande (Italie) – Incompiuto Ils sont près de 1 000 en Italie, ces bâtiments non achevés qui parsèment le paysage et portent le nom d’incompuito. Ces constructions incomplètes le sont pour des raisons diverses (économiques, politiques, corruption). À travers cet inventaire brutaliste Roberto Giangrande recherche des images non spectaculaires qui proposent une contemplation et une réflexion sur la trace de l’homme dans le paysage. Roberto Giangrande, né à Rome (Italie) en 1970, développe depuis la fin des années 90 un corpus photographique portant sur l’architecture, des formes urbaines les plus embryonnaires aux plus complètes. Saisir ainsi le corps des villes est pour lui un moyen de comprendre et refléter les liens, parfois intimes, que tissent les habitants avec leur environnement. Claude Iverné (France) – Soudan La démarche photographique de Claude Iverné sur le Soudan ne peut être comprise que comme un inventaire total. Depuis plusieurs décennies, il s’est attaché à décrire en images cette région du monde peu connue avec un protocole et une exhaustivité fascinante (architectures, paysages, patrimoine, villes modernes, portraits de soudanais, camps de réfugiés, etc.). Claude Iverné, né en 1963 (Auxonne, France), explore depuis bientôt 30 ans le Soudan. Son travail a été récompensé en 2015 par la Fondation Henri Cartier-Bresson. Il est le fondateur de Elnour (la lumière), un bureau de documentation rassemblant plusieurs photographes soudanais et chercheurs internationaux afin de mettre en lumière ces territoires, ainsi que d’une maison d’éditions du même nom. Peter Mitchell (Royaume-Uni) – Scarecrows Réalisée sur plusieurs décennies, la série Scarecrows de Peter Mitchell propose un inventaire systématique, original et décalé d’épouvantails anglais qui se trouve être au croisement de plusieurs thématiques des Archives de la Planète comme la géographie, l’agriculture, le folklore ou encore le costume. Né en 1943, Peter Mitchell était dessinateur cartographe au ministère du logement britannique avant de se lancer dans une carrière artistique. Il se fait connaître dans les années 70 par la documentation quotidienne qu’il fait de la ville de Leeds où il vit et travaille toujours, captant de façon poétique l’évolution des espaces urbains, les structures en déclin et les transformations sociales qui l’accompagnent. Thomas Paquet (France) – La postérité du soleil À la croisée de la photographie scientifique et plasticienne, La postérité du soleil est une série qui capte le déplacement du soleil, avec une image pour chaque jour de l’année. Cet inventaire radical propose d’observer le mouvement des révolutions de notre étoile autour de notre planète. La ligne dessinée par le soleil sur le tirage est concave ou convexe selon l’emplacement de la terre par rapport à l’astre ou bien droite au moment des équinoxes. Artiste franco-canadien né en 1979, Thomas Paquet développe un travail expérimental sur les caractéristiques fondamentales de la photographie via des procédés anciens. Débarrassé des outils numériques, il explore les possibilités et limites du medium photographique, faisant de la lumière, de l’espace et du temps ses sujets de prédilection. Aurélie Scouarnec (France) – Gwiskañ / Revêtir Le projet Gwiskañ / Revêtir d’Aurélie Scouarnec propose un inventaire photographique de costumes traditionnels revêtus lors de championnats de danse celtique ou de festivités à travers la Bretagne. Née à Argenteuil (France) en 1990, Aurélie Scouarnec nous donne à voir, avec une grande délicatesse, des parcelles d’intimité, de gestes et de matières, des parcours de vies de communautés. Que ce soit dans un centre de soin pour la faune sauvage (Ferae, 2020-2022) ou au cœur des compétitions de danses celtiques, elle semble suspendre le temps afin de nous faire entrer dans ces univers. Rebecca Topakian (France) – (n=6-9) La série (n=6-9) documente l’implantation des perruches dans la métropole de Paris. La photographe présente ici le résultat d’une double collecte : d’une part une étude formelle de plumes colorées, et de l’autre, des descriptions utilisées sur internet pour caractériser ces perruches. Née en 1989, Rebecca Topakian explore au travers de la photographie la notion d’identité, dans ses dimensions aussi bien invisibles, mythologiques ou fictionnelles. Sa recherche a débuté durant ses études en philosophie et géographie. Elle fait partie du collectif de photographes Mirage. Le prix photographique de l’Association des Amis du musée départemental Albert-Kahn Le Prix photographique des Amis, créé en 2018, est désormais remis chaque année par l’association des Amis du musée départemental Albert-Kahn dans le cadre du festival. La lauréate ou le lauréat se voit accorder une bourse de 5 000 euros dotée par l’association et dispose d’un espace d’exposition de choix dans le parcours global de la manifestation. Cette année, le Prix des Amis du musée a été décerné à deux des séries présentées : Soudan de Claude Iverné et Revêtir d’Aurélie Scouarnec. Créée en 2011 dans le but de participer à la préservation et au rayonnement de l’héritage culturel légué par Albert Kahn, l’association propose à ses membres de participer de façon privilégiée à la vie du musée et de contribuer à la valorisation de ses collections par des actions de mécénat. Une riche programmation culturelle, incluant visites privées de collections ou d’expositions temporaires au musée départemental Albert-Kahn et dans d’autres institutions, rencontres avec les équipes du musée, visites d’ateliers d’artistes, invitations à des foires d’art contemporain ou de photographie, est proposée aux amis tout au long de l’année, ainsi que des voyages « entre amis » à la découverte de jardins exceptionnels ou de festivals photos. Dates17 Mai 2025 11 h 00 min - 7 Septembre 2025 19 h 00 min(GMT-11:00) LieuMusée départemental Albert-Kahn 2, rue du Port, 92100 Boulogne-BillancourtOther Events Musée départemental Albert-Kahn 2, rue du Port, 92100 Boulogne-BillancourtLe musée est ouvert du mardi au dimanche de 11h à 18h (d’octobre à mars) de 11h à 19h (d’avril à septembre) Musée départemental Albert-Kahn Get Directions CalendrierGoogleCal Marque-page0
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