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Partager Partager Temps de lecture estimé : 7minsEn pleine période de crise sanitaire, le photographe de mode Cyril Manzini décide de créer la Maison de l’Argentique, une galerie en ligne consacrée à la pratique de la photographie argentique. À travers les tirages artisanaux d’une petite dizaine de photographes, cette galerie a la volonté de partager la beauté de ce monde et vous propose d’acquérir une œuvre en tirage limité ou unique pour une invitation au voyage et au rêve. Rencontre avec son créateur. Portrait Cyril Manzini © Marelune Yvinec Quand la photographie est-elle entrée dans votre vie et pourquoi avez-vous décidé d’en faire votre métier ? Cyril Manzini : J’ai découvert la photographie lorsque j’étudiais en école de cinéma, on avait des cours de photo et j’ai pu expérimenter l’argentique. Après mes études, je me suis naturellement tourné vers le cinéma mais très vite la photo s’est imposée à moi et j’ai commencé à en vivre, principalement dans le secteur de la mode. Au delà des perceptions, 2017 © Cyril Manzini En 2020, vous créez La Maison de l’argentique, qu’est-ce qui vous a poussé à fonder cette galerie en ligne ? Et pourquoi vous spécialiser dans le procédé argentique ? C. M. : J’exposais mon travail personnel lors d’événements éphémères et lorsqu’est arrivé le Covid, il a fallu se réinventer. Nous étions tous confinés et j’avais envie de continuer à montrer du beau, du rêve, du voyage… et de l’art dans un monde qui en avait vraiment besoin. J’ai donc créé cette galerie avec une sélection de mes photos. Dans la genèse de ce projet, j’avais prévu d’accueillir d’autres photographes (environ une dizaine), mais avant je devais développer et faire connaître la galerie. Les premiers photographes ont été intégrés il y a plus d’un an. Je suis donc très heureux aujourd’hui de pouvoir représenter d’autres talents. L’idée principale est de promouvoir une photographie dans un univers onirique, réunissant plusieurs pratiques allant de la photo de voyage à des travaux plus conceptuels… En ce qui concerne le choix de se spécialiser dans l’argentique, c’est très simple, mon univers, mon esthétique et mes influences ont toujours été portés sur des photographes et des cinéastes qui travaillaient en argentique. J’avais vraiment à cœur de promouvoir un art qui soit fait de manière artisanale, avec un vrai savoir-faire. Je réalise moi-même mes tirages que ce soit en couleur ou en noir et blanc, et je pense que c’est une valeur ajoutée de concevoir des tirages d’exception pour donner de la préciosité à l’œuvre. J’avais vraiment envie de me détacher de tout ce côté numérique dans lequel nous sommes baignés en permanence. Pour moi l’argentique c’est même une philosophie de vie, à l’heure où tout se dématerialise, ce procédé nous rattache au réel et au temps. En argentique, on est obligé de penser en amont sa photographie au choix de l’appareil et de la pellicule… Lorsque l’on travaille au moyen format ou à la chambre, on a un nombre de prises de vue limité, on travaille plus sur l’instant, parce qu’on n’a pas le retour de ce qu’on a photographié immédiatement (excepté au Polaroid), donc c’est une pratique qui est très différente. Et on prend le temps au moment du tirage, de se confronter parfois au hasard et aux accidents pour expérimenter et tester de nouvelles choses… C’est vraiment tout ce rapport au temps qui m’intéresse dans cette pratique. Au début, j’ai commencé à travailler en numérique, mais je n’étais pas réellement satisfait du résultat. Le jour où j’ai commencé à travailler avec une pellicule et à réaliser mes propres tirages, j’ai enfin pu donner l’orientation que je souhaitais à mes images. Je visualisais enfin les images que j’avais toujours rêvé de faire. Aujourd’hui, dans mon métier de photographe de mode, je travaille toujours en argentique, ce n’est pas toujours simple avec mes différents clients mais pour moi c’est aussi rendre hommage et ça entre en résonance avec le travail artisanal de la haute couture. Varanasi © Cyril Manzini Sur le site de la galerie, vous précisez que vous respectez la parité dans les choix des artistes que vous représentez. C. M. : Ce n’était pas volontaire au départ, je sélectionnais mes coups de cœur et ça c’est fait naturellement. Je pense que de nos jours, il est tout de même important d’avoir cette parité, il faut que chacun ait sa chance ! Garantir une parité parfaite ce n’est pas toujours possible, mais il n’était pas question d’avoir un trop fort déséquilibre sur la représentation de genre. Et je suis heureux qu’aujourd’hui cette galerie puisse représenter de manière à peu près égale autant d’hommes que de femmes ! D’ailleurs, deux nouvelles photographes vont rejoindre la galerie, il s’agit de Dominique Dieulot et Claire Dewiggis. La première est une grande photographe de défilés de mode haute couture qui réalise de magnifiques Polaroid dans une vision très artistique et la seconde travaille avec différentes techniques, son univers est très singulier avec beaucoup de matière, c’est très beau Les tirages sont vendus en édition très limitée et des Polaroid en pièce unique. Un choix porteur pour le marché ? C. M. : Je suis très attaché à la préciosité de l’œuvre. Dans mon travail, je vais de plus en plus vers des œuvres uniques. C’est important de pouvoir offrir aux collectionneurs des œuvres qui sont rares, en quantité très limitée voire en édition unique. On voit des galeries vendre des photographies avec des éditions très importantes, je pense que cela perd de son sens. Une œuvre d’art doit conserver sa rareté. Moine, monastère Thiksey © Cyril Manzini Dans ce sens, j’imagine qu’il est important de pouvoir présenter les œuvres en réel, organisez-vous des événements ponctuels pour exposer les tirages ? C. M. : En effet et j’ai à cœur d’organiser des expositions éphémères à Paris pour que le public puisse venir à la rencontre des œuvres, je propose également des rendez-vous privés pour certains collectionneurs ou sur demande. Ainsi, on peut se rendre compte de la qualité du tirage, de l’œuvre mais aussi des nuances parce que sur écran le rendu peut être très différent. Il y a des acquéreurs qui achètent sur Internet, mais cela reste important de proposer des alternatives à travers des événements ponctuels et ces visites privées. D’ailleurs, cela me permet de leur proposer certaines œuvres qui ne sont pas visibles en ligne et seulement accessibles sur demande de catalogue personnalisé. Lorsqu’une personne sollicite un rendez-vous privé, elle me fait part de ses critères dans un formulaire pour que je puisse sélectionner des œuvres, et parmi elles des images en exclusivité. Au delà de la lumière © Cyril Manzini Vous réalisez vous-même vos tirages, est-ce le cas pour les autres photographes ? C. M. : Je réalise les miens jusqu’à une certaine taille, pour les grands formats je travaille avec Vincent Delsupexhe, qui est l’un des artistes de la galerie et qui est également tireur-filtreur. Je lui confie mes tirages pour les grandes tailles ou certains tirages très spécifiques. La majorité des photographes de la galerie font eux-mêmes leur tirage, ils ont à cœur de réaliser tout le processus de l’œuvre de la prise de vue jusqu’au tirage. On collabore également avec Fred Goyeau, un tireur qui exerce au sud de Paris. Quels sont les prix de vente proposés par la galerie et avez-vous un profil type de collectionneur ? C. M. : Pour l’instant, les prix vont de 500 € à 5 000 €, cela va dépendre du nombre d’exemplaires, du format et de la technique utilisée. Par exemple, certains tirages d’après Polaroïd seront moins chers que des tirages qui sont faits à la main au laboratoire. Concernant le type de collectionneurs, les profils sont assez variés, ils viennent de Paris, de région mais aussi de l’étranger, mais ma clientèle d’acheteurs est principalement composée de femmes entre 40 et 60 ans. Et j’ajouterais que ce sont des profils qui ne collectionnent pas uniquement de la photographie. En savoir plus : https://lamaisondelargentique.com/ Entretien publié dans le numéro #377 de Réponses Photo. Marque-page0
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