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Partager Partager Temps de lecture estimé : 6minsUne fois n’est pas coutume, nous faisons une petite entorse à la règle en publiant aujourd’hui la cinquième et toute dernière carte blanche de notre invité, Jean-Denis Walter, fondateur de la première galerie dédiée à la photographie de sport. Emporté par la passion sans doute, Jean-Denis a rédigé une nouvelle histoire, il est question ici, d’une photographie signée par Michel Birot représentant l’étreinte de Yannick Nyanga et Dimitri Zwarzewski. Deux amis d’enfance devenus joueurs pour l’équipe de France de rugby. Jean-Denis raconte ce qu’il se cache derrière ce cliché émouvant. Il arrive que des photographies changent de dimension quand on en connait l’histoire qu’elles portent. Parfois c’est un peu, parfois c’en est presque extravagant. On change de monde. Une bonne photographie peut devenir une grande photographie. C’est le cas pour « Frères » de Michel Birot Frères (Yannick Nyanga et Dimitri Zwarzewski) © Michel Birot / Galerie Jean-Denis Walter L’auteur a été le fondateur de la revue Attitude rugby, un luxueux trimestriel noir et blanc de grande dimension, dans le genre d’Egoïste, qui devient l’écrin qui met en valeur son propre travail ainsi que celui de tous les grands photographes qu’il y convie. Il a inventé un style, une nouvelle manière de raconter ce sport, de parler de la férocité des combats, de l’intimité des vestiaires et de la force des relations qu’il génère. Michel est décédé en 2012, la revue après quelques soubresauts ne lui a pas survécu longtemps. Dès le début de la galerie, en 2013, je souhaitais le représenter. Les choses se sont faites assez vite avec Hélène, sa veuve et ses filles Emilie et Justine et ses représentants. Nous avions tous envie que son travail continue de vivre. Au moment de la sélection, quand je suis tombé sur Frères, je suis tombé aussi sou son charme. Mais il me fallait comprendre, en savoir plus. Sachant que la photographie avait été prise avant un match, France Afrique du Sud 2005, entre les hymnes et le coup d’envoi, il était important de comprendre ce qui avait généré cette étreinte authentique et puissante. J’ai su très vite qu’ils étaient amis d’enfance et qu’ils feraient là leur première sélection commune. J’ai voulu tout savoir de leur histoire. Je les ai rencontrés, ainsi que leur compagnes et leurs parents. J’en ai fait parler du monde, pour finir à remonter le fil jusqu’à leur enfance et leur rencontre à douze ans par le rugby. Alors je ne vais pas tout vous raconter. Ericka, la directrice de ce magazine serait folle si je lui colle dix feuillets de digression avant de revenir à mon sujet. J’ai déjà clairement un problème avec la concision. Mais ce qu’il faut savoir, et ce que la photo raconte, c’est qu’ils se connaissent depuis toujours et que comme tous les enfants qui démarrent un sport, au moment du goûter, tartine beurre confiture en mains, ils se disaient que quand ils seraient grands ils joueraient pour l’équipe de France. Combien de gosses qui jouent au foot se disent : « moi plus tard je serai Mbappé et toi tu sera Griezmann. » Sauf que eux, l’ont fait. Ils ont vingt ans, ont été appelés pour la première fois en équipe de France et la Marseillaise vient de retentir. Le Stade de France est plein comme un oeuf, 80.000 personnes, et ils portent le maillot rêvé, le bleu, sous leur parkas d’avant match. Je peux vous dire précisément ce que Yannick Nyanga à gauche a dit à son ami Dimitri Zwarzewski. Je peux le faire Parce qu’il me l’a dit : « On y est Dimi, on y est ! » Cette photographie raconte un conte de fée. La statistique de jeunes enfants amis qui démarrent un sport ensemble et arrivent tous les deux au plus haut niveau est quasi nulle. Le client le plus fidèle de la galerie, un avocat d’affaire, Justin W, a démarré sa collection avec cette photographie. C’est Anya, son épouse qui était passé par hasard à la galerie, qui était tombé en arrêt devant la photo : « C’est très émouvant » m’avait elle dit. « Vous pouvez m’en dire plus ? » Je lui avais raconté l’histoire, tout comme à vous et elle avait juste remonté la manche de son chemisier pour me montrer qu’elle avait la chair de poule. « Je reviens avec mon mari, faut qu’il voit ça ». Et c’est ainsi que tout a démarré. Justin a acheté début février son 63ème tirage. Il n’a pas de grosse bagnole, pas de montre de prix, juste un bel appartement et que son kif, leur kif, est de s’offrir de belles choses à mettre sur les murs. Anya me dit toujours : « Justin dans ta galerie, c’est un gosse dans un magasin de bonbons ». Dernière exposition à la galerie de Latour Maubourg, février 2025 Mais je vois bien que quand ils sont tous les deux, c’est elle qui lui donne un petit coup de coude pour attirer son attention sur une photographie. Aujourd’hui, Justin n’a plus de place, mais il continue d’acheter pour offrir. Ses cadeaux de Noël et d’anniversaire, pour les personnes qui comptent, il les fait à la galerie. Il ont transmis le virus à leur enfants, ils en ont plein, tous jeunes adultes et ceux-ci ne veulent pas entendre parler d’autre chose quand il s’agit de faire leur liste au Père Noël. Nos deux familles se sont liées, on se voit souvent. Justin aime ce que je propose peut être aussi passionnément que moi. Ça nous rapproche. D’autant que tous deux, quand on lit un menu au restaurant, on se dirige plus naturellement vers le gratin dauphinois que vers les brocolis vapeur. Le lien s’en trouve renforcé 😂 Bref, c’est une photographie à double détente. Son esthétique vous arrête et son histoire vous happe. Il y a ce qu’elle raconte et comment elle le fait. La base quoi. https://www.jeandeniswalter.fr/opera-x/ Marque-page0
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