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Partager Partager Temps de lecture estimé : 6minsPour sa deuxième carte blanche, notre invité, Jean-Denis Walter, fondateur de la première galerie dédiée à la photographie de sport, partage avec une rare honnêteté, sa tragique mésaventure à l’occasion de sa participation à la foire World Art Dubaï en 2016. Dans un monde où l’on tait les échecs, il est plus qu’appréciable de découvrir que nous avons tous le même chemin de vie, avec des hauts et des bas. Et la vie de galeriste n’échappe pas à cette règle. Rien n’est jamais joué, il faut être capable de résistance et de résilience. Nous sommes en 2016, Hélène Demicheli, mon assistante, est arrivée en stage, quelques mois avant. Un genre d’alternance avec ses études d’histoire de l’art à l’IPC. Tout de suite, j’ai très vite compris que je ne tomberai jamais plus sur quelqu’un comme ça. Pas seulement pour son implication dingue, mais aussi sa compétence et sa capacité à grandir chaque jour. Elle faisait dès le début déjà plein de chose que je n’aurais jamais su faire pour développer mon rêve devenu le sien. Hiver 2016, nous avons l’opportunité de faire la foire World Art Dubaï. Nous soupesons… Expats (anglo-saxons pour l’essentiel) + émiratis.. Avec une grosse proportion d’amateurs de sport, et de belles choses.. « On va tout déchirer !!! » « Hélène tu gères ? » – « Oui » Je me suis juste occupé de la sélection de ce qu’on allait emmener. Réservation du stand : check ! Vols et hébergement check ! shipping des oeuvres, assurance et dédouanement : check ! Je me suis retrouvé assis dans un avion, je n’avais strictement rien fait… Tout était réglé. Une jeune stagiaire, arrivée quelques mois plus tôt en savait déjà plus que moi. Les caisses de transport nous attendaient sur le stand. Je me suis dit qu’elle n’était pas commune cette jeune femme de 25 ans. Un truc de fou. On accroche et l’expo une fois en place, comme dans toutes les foires, vous allez regarder et jeter un oeil sur les stands des confrères et tous les autres font de même. Une galerie dédiée à la photographie de sport, personne n’avait jamais vu ça. C’est normal, c’est la seule au monde. Mais quand j’en parlais à d’autres galeristes et avant qu’ils aient pu voir, je sentais souvent une pointe de dédain. Ils imaginaient un truc de bourrins, des posters améliorés. Mais là, tous étaient unanimes : « Incroyable, succès garanti ! » L’organisation nous annonce le programme du lendemain : De 14h à 15h, la foire est privatisée par l’émir qui vient avec ses amis. A 15h ils partent et le public arrive ». On rentre à l’hôtel en se disant que ça va être génial. Dans la nuit, je fais un rêve d’une précision folle dont je me souviens encore chaque détail : Un homme arrive seul, il a quitté la suite de l’émir et se pose devant la galerie. C’est tout juste s’il n’avait pas la patte levée genre chien d’arrêt. Il regarde l’ensemble, s’approche de chacune des pièces exposées, lit les cartels, reprend du recul, évalue et finit pas se rapprocher de nous : « Je prends tout ! » « Tout ? » « Oui, mais je ne suis pas de Dubaï mais d’Abu Dhabi et je rentre tout à l’heure. Je prends tout mais tout de suite »… « Ben .. Ok » Trois SUV noirs, identiques, se garent devant la foire en file indienne et en descendent un armée d’assistants. On décroche la trentaine de photographies encadrées avec eux, on emballe soigneusement chaque pièce, on charge et nous les regardons partir. On revient au stand, un peu hébétés, il ne reste que les fils qui pendent. 15h, les portes s’ouvrent et une foule compacte entre dans la Foire. C’est ce qui m’a réveillé brutalement, le rêve encore tellement présent que je n’arrivais pas à croire que c’en était un. Hélène et Jean-Denis au World Art Dubaï La réalité. Tout était encore à faire et rien ne s’est fait. Des touches à la pelle mais pas une conclusion, pas une réservation, pas une commande. Dimanche 17h, nous sommes à deux heures de la fermeture de la Foire après une petite semaine d’exposition. Nous n’avons toujours rien vendu. Hélène craque fond littéralement en larmes, je ne savais plus quoi dire pour la consoler. Tellement d’efforts pour rien, Elle craquait littéralement. Je ne saurais pas vraiment encore aujourd’hui comment analyser cet échec cuisant dont la galerie a mis presque un an à se remettre. Ce qu’on a ressenti pendant toute la semaine, c’est que les expats voyagent léger. Un ordi, trois caleçons et deux costumes et basta cosi. Demain, ils seront à Hong Kong à Singapour ou à Shangaï.. Certains ont adoré et étaient à deux doigts de craquer, mais une oeuvre c’est encombrant… Les émiratis eux avaient du mal avec les éditions, les numéros. Une oeuvre, c’est dans leur esprit forcément unique : « Je l’achète et elle est à moi ! ». Les règles de la photographie d’art, ils ne comprenaient pas ou étaient suspicieux. C’était il y a presque dix ans et je ne sais pas si leur façon de voir les choses a changé. C’est une histoire de galeriste. Au fond du gouffre certains mois et roi(telet) du pétrole certains autres… Une vie passionnante mais pénible où chaque mois démarre d’une page blanche. Aucune visibilité, aucune certitude. On peut passer de l’euphorie au désastre en ayant l’impressions de travailler pareil, de ne pas pas en faire moins. C’est absolument impossible de prévoir. Il faut investir immédiatement dans les choses nécessaires quand la trésorerie le permet et on fait le dos rond quand ce n’est pas le cas. Une passion usante de ce point de vue mais addictive. Vendre une oeuvre n’est pas un acte commercial ordinaire. Vous aimez la même chose que l’acquéreur, une sorte de lien se crée. Depuis les débuts en 2013, j’ai vendu largement plus de mille tirages, des petits et des gros et je suis toujours surpris quand la magie opère. https://www.jeandeniswalter.fr/ Marque-page0
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