« Histoire(s) sans fin » est la toute dernière exposition présentée à la Galerie Le Réverbère, à Lyon. Catherine Derioz et Jacques Damez ont annoncé avant l’été la fermeture définitive de la galerie après 43 ans d’activité. Un arrêt aussi triste que brutal. Après avoir interrogé les premiers photographes de la galerie, nous poursuivons avec un nouvel entretien avec le photographe français Philippe Pétremant, représenté par la galerie depuis 2002 qui revient sur cette aventure photographique et se confie sur l’arrêt du Réverbère.
« J’ai rencontré Jacques dans un premier temps seul. J’étais aux Beaux-arts de Saint Etienne, en 5eme année où Jacques était venu présider un jury blanc pour la préparation au DNSEP. Après l’obtention de mon diplôme j’ai passé un an éloigné de Lyon où je vivais, pour des expositions en France et à l’étranger, obtenues dans la foulée de mon parcours aux B-A. Revenu à Lyon j’ai décidé de rencontrer les acteurs locaux de la culture et me suis souvenu de Jacques, de son acuité et du caractère unique de son regard et de sa pensée, de sa rapidité aussi, et de l’étendue vertigineuse de son savoir. J’ai rapidement pu constater qu’il s’agissait d’autant de traits de caractère qu’il partageait avec Catherine. Ils m’ont très rapidement accordé une confiance absolue, et les discussions et débats que nous avons eu dés lors n’ont cessé d’interroger ma propre pratique en la poussant dans une quête d’exigence particulièrement constructive sans jamais entraver une liberté totale qui est peut être la valeur qui les définit le mieux et sans laquelle en tout cas ils ne peuvent concevoir les relations. La pratique que j’ai ainsi pu développer à leur côté me permet d’aborder l’après galerie plutôt sereinement, ni hostile ni impatient à l’idée d’en retrouver une, mais plutôt apaisé dans mon quotidien à l’atelier loin des vicissitudes du marché et des apories d’un monde de l’art particulièrement affecté. » – Philippe Pétremant
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