S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles de Maryam Ashrafi par Brigitte Trichet (éditions Hemeria) 5 jours ago
Dernier chapitre d’une trilogie familiale, le photographe Pierre-Elie de Pibrac en Israël (Episode 6) 4 heures ago
Salon du dessin 2025, Galerie Larock-Granoff : Interview Gabrielle Larock « Donner la parole aux femmes fait partie de ma ligne directrice » 3 jours ago
Interview Stéphanie Pécourt, Centre Wallonie Bruxelles : « Un manifeste dissident pour un cosmopolitisme renouvelé. » 6 jours ago
« Corps et âmes », une nouvelle saison incandescente à la Pinault Collection-Bourse de commerce 21 mars 2025
Partager Partager Temps de lecture estimé : 5minsPour sa troisième carte blanche, notre invité de la semaine, le fondateur et directeur du festival CARGO – les photographiques de Saint-Nazaire, Dominique Gellé nous parle d’un artiste à l’univers singulier, Gilles Boudot, dont l’exposition a été présentée lors de l’édition 2022 de la manifestation. De la découverte de cet artiste protéiforme à la rencontre avec le public, Dominique nous raconte tout autour de l’exposition étonnante intitulée, “Les Ustensiles”. Expo Gilles Boudot, Cargo 2022 © AAO Une découverte Quête de rarement vu voire d’inédit, il en est de la programmation d’événements culturels comme de nos vies. Recherche bien louable que de vouloir découvrir, faire découvrir et exposer de nouveaux talents, plus critiquable quand se démarquer devient un défi permanent et finalement plutôt dérisoire si l’on analyse les choses en se plaçant du côté du public, dans toutes ses diversités de connaissances culturelles et en art photographique pour ce qui nous concerne. Pour sa deuxième édition (2022), Cargo avait pour thème l’architecture et nous avons mené beaucoup de recherches sur la toile pour trouver Gilles Boudot. Ni particulièrement ermite ni particulièrement discret, l’artiste photographe chemine surtout à sa façon et principalement sur son territoire (Le Var), moins préoccupé par les tendances du moment et la visibilité de son site internet que par son ouvrage. Passé le cap du site un peu désuet, nous avons été séduits, passé le cap de la rencontre, nous avons été très heureux de faire découvrir ce travail malicieux et jubilatoire au public. Un artiste Artiste-plasticien-photographe-explorateur-emprunteur-récupérateur-constructeur-illusionniste, Gilles Boudot est tout cela et directeur artistique de la galerie La Porte Étroite à Toulon. À l’œuvre depuis plusieurs années ses séries photographiques en noir et blanc sont truffées de références à l’histoire de l’art. Ingénues ou inquiétantes ses créations relèvent du cabinet de curiosités : un bric à brac d’objets récupérés et bien choisis, puis assemblés, mis en situation narrative et photographiés avec précision selon des dispositifs que l’auteur s’impose. L’ensemble de ses séries forment une œuvre singulière et cohérente. Ustensiles – Entonnoir simple © Gilles Boudot, 2018 Ustensiles – Grille pain © Gilles Boudot, 2018 À propos de sa série “Les Ustensiles” exposée à Cargo (extraits d’interview – Niepcebook n°13) : « Un petit croquis noté au stylo bille dans un cahier posait, il y a plus de 15 ans, la question de l’échelle à travers un empilement de boites de conserves qui pouvait donner l’impression d’un édifice monumental. En 2018 le temps était sans doute venu de développer cette idée à travers un dispositif simple : poser des objets sur une table et expérimenter le passage de la nature morte au paysage par des moyens tout aussi simples : un jeu sur le point de vue, la profondeur de champ et les échelles. La photographie trouble volontiers ces repères. Ajoutons à cela la référence aux travaux des Becher et s’ouvrait une joyeuse perspective de travail. (…) Je suis très attentif au parcours mental que le spectateur ne manquera pas de faire. À savoir : entrer dans une image d’abord tout aussi rassurante que plastiquement séduisante, puis douter de ce qui est réellement sous ses yeux, puis découvrir le subterfuge et, finalement, la secrète jubilation d’avoir été un instant dupé. S’instaure alors une connivence joyeuse entre l’artiste et le spectateur, c’est ma récompense. » Expo Gilles Boudot – Ustensiles – Filtre à Air, Cargo 2022 © AAO Une exposition Avec “Les Ustensiles” le format d’exposition s’est imposé intuitivement : faire cohabiter deux architectures utopiques sur un même espace, en extérieur sur un mobilier double face. D’un côté ⎼ tourné vers la mer ⎼, l’univers poétiquement absurde et coloré des petits mondes miniatures de l’artiste Frank Kunert, de l’autre ⎼ en direction de la ville et du port industriel ⎼, les architectures métalliques improbables quoique réalistes de Gilles Boudot. Un mobilier grand format pour démultiplier l’effet d’échelle de perception et un alignement en série à distance : structures d’un paysage industriel compréhensible de loin, objets facétieux de près. Au vernissage Gilles Boudot a raté son avion et ne pensait plus arriver à Saint-Nazaire, il a finalement pris sa voiture encouragé par sa compagne. Il était gourmand de recevoir l’accueil d’un public plus au nord, curieux de connaître l’équipe du festival et comment diable on l’avait dénicher, joyeux de nous présenter son travail en cours (une série de corps dénudés sur fond noir, commencée par hasard et par ennui lors du confinement, et présentée sur son smartphone telle une planche entomologique). Nous avons été embarqués par son enthousiasme et sa vitalité créative. Une belle rencontre, un moment joyeux entre passoire et filtre à air ! Gilles Boudot : www.rita-pix.com INFORMATIONS PRATIQUES ven28jui(jui 28)10 h 30 mindim29sep(sep 29)18 h 30 minCARGO, les photographiques de Saint-Nazaire #4 OrganisateurLe collectif L’art à l’ouest Détail de l'événementPhoto : Sans titre, série Traverser © Mouna Saboni Le festival Cargo, les photographiques de Saint-Nazaire, propose de retrouver chaque année le monde sensible et talentueux d’auteurs photographes. Il est aussi Détail de l'événement Photo : Sans titre, série Traverser © Mouna Saboni Le festival Cargo, les photographiques de Saint-Nazaire, propose de retrouver chaque année le monde sensible et talentueux d’auteurs photographes. Il est aussi l’occasion de découvrir ou redécouvrir une « ville mer » entre eau et urbanité, port et paysages, à travers un parcours d’expositions plein ciel. Il nous tient à coeur d’être présents dans l’écosystème culturel nazairien et Cargo ne serait pas ce qu’il est si son ambition artistique ne s’accompagnait pas d’une aventure humaine, en proposant à la fois une juste rémunération des auteurs, de l’emploi aux personnes évoluant dans le milieu culturel ou de nouvelles expériences à celles et ceux qui soutiennent le festival. Dans la continuité de Traversées, premier voyage entamé en 2023, cette quatrième édition explore plus particulièrement le thème des itinérances et migrations du vivant, humain ou animal, contraints par les nécessités politiques, alimentaires ou écologiques. Cargo, les photographiques de Saint-Nazaire se déploie encore une fois dans un réseau d’institutions amies. À la Galerie des Franciscains est présentée une grande exposition collective sur le thème des migrations humaines. Accompagnée par le Palais de la Porte Dorée-Musée national de l’histoire de l’immigration et Isabelle Renard, directrice par intérim du musée, elle réunit les travaux de Bruno Boudjelal, Alexis Cordesse, Jean-Marie Donat, Myr Muratet, Mathieu Pernot, Enrique Ramírez, Mouna Saboni et constitue un faisceau d’approches historiques, documentaires et artistiques issues de la création contemporaine photographique et audiovisuelle. Dans la même thématique, nos retrouvailles avec le photographe Antoine d’Agata, dont nous avions publié Mala Noche, nous ont fait relever le défi de mener de front une résidence de l’artiste au Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile de Saint-Brévin et de réaliser un ouvrage intégrant ce nouveau récit à son corpus sur les migrants. Curieux, désireux de faire se rencontrer différentes approches et différents publics, Cargo élargit sa programmation à nombre de talents. Nobukho Nqaba, photographe plasticienne sud-africaine, use de symboles simples et parlants comme les China bags, – sacs en plastique au quadrillage mondialement identifiable –, pour évoquer le mouvement, la migration, l’altérité. Xavi Bou, photographe barcelonais, fait du ciel une toile dont les oiseaux sont les pinceaux et Agnès Robin, graphiste, complète cette approche ornithologique de portraits révérencieux. Daesung Lee, photographe coréen, nous emmène quant à lui dans le delta du Bengale sur l’île de Ghoramara que ses habitants devront bientôt abandonner face à une submersion irrémédiable quand Lucie Jean, photographe invitée en résidence par Cargo, nous invite à dériver dans les méandres du fleuve Loire. Belles découvertes au fil de notre festival et de ces pages. Le collectif l’art à l’ouest Voir la programmation : www.lartalouest.com/cargo-photographiques Dates28 Juin 2024 10 h 30 min - 29 Septembre 2024 18 h 30 min(GMT-11:00) OrganisateurLe collectif L’art à l’ouestLearn More En savoir plus CalendrierGoogleCal Marque-page0
Retour sur le Parlement de la Photo 2024 : Carte blanche aux Etats généraux de la Photographie (1ère partie)
L'Interview Interview Anne Lacoste, directrice, Institut pour la photographie A l’initiative de la Région Hauts-de-France en collaboration avec les Rencontres d’Arles, l’Institut pour la photographie est porté par des ambitions fortes, ...
L'Invité·e Lise Bruyneel, Fondatrice de La fabrique des regards, est notre invité Cet hiver, la Galerie Les Filles du Calvaire invitait Lise Bruyneel pour curater l’exposition transversale « Dans tes brumes » mêlant photographie, littérature et ...
L'Invité·e Carte blanche à Hervé Castaing : Destination Venise Pour sa quatrième et dernière carte blanche, notre invité de la semaine, Hervé Castaing – fondateur de la galerie Mostra à Nantes, ...
S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles de Maryam Ashrafi par Brigitte Trichet (éditions Hemeria)
S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles de Maryam Ashrafi par Brigitte Trichet (éditions Hemeria) 5 jours ago
Dernier chapitre d’une trilogie familiale, le photographe Pierre-Elie de Pibrac en Israël (Episode 6) 4 heures ago
Salon du dessin 2025, Galerie Larock-Granoff : Interview Gabrielle Larock « Donner la parole aux femmes fait partie de ma ligne directrice » 3 jours ago
Interview Stéphanie Pécourt, Centre Wallonie Bruxelles : « Un manifeste dissident pour un cosmopolitisme renouvelé. » 6 jours ago
« Corps et âmes », une nouvelle saison incandescente à la Pinault Collection-Bourse de commerce 21 mars 2025