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Partager Partager Temps de lecture estimé : 4minsPortrait d’enfance, Luce Lebart Cette semaine nous avons le plaisir d’accueillir l’historienne de la photographie et la commissaire d’exposition, Luce Lebart. Malgré une actualité dense, Luce a accepté de participer à notre carte blanche éditoriale, l’occasion de nous présenter ses différentes expositions comme Will Write Soon et Sky Album organisées avec Archive of Modern Conflict à Gwinzegal et au festival de Fotografia Europea à Reggio Emilia en Italie ou encore de Natures vivantes, Images et imaginaires des jardins d’Albert Kahn qui vient d’ouvrir au musée d’Albert Kahn. Et enfin de parler de Mold is beautiful exposé en ce moment à Vérone en Italie. Luce Lebart est historienne de la photographie, commissaire d’exposition et chercheuse pour la collection Archive of Modern Conflict (AMC). Elle s’intéresse à l’archive, aux imaginaires scientifiques et techniques et à la matérialité des images. Elle se consacre en particulier à la reconnaissance de collections, de pratiques et de photographes oubliés ou minorés. Son goût pour l’archive l’a amené à côtoyer un large éventail de corpus d’images et de collections privées ou publiques, depuis celles l’institut de police scientifique de Lausanne aux archives de l’Hérault en passant par la Société Française de photographie, le CNRS ou encore Albert Kahn. Parmi ses dernières expositions figurent Mauvaises herbes ! (CPIF, 2022) ; Prendre le soleil (Hangar Y, 2023) ; Will Write Soon (AMC-Gwinzegal 2024) ainsi Sky Album. 150 years of capturing clouds (AMC- Fotografia Europea) et Natures Vivantes (musée Albert Kahn). Ses livres oscillent entre livres d’images et ouvrages de références depuis Mold is beautiful (Poursuite, 2015) jusqu’à l’anthologie de texte Les silences d’Atget (Textuel 2016) en passant par Les Grands Photographes du XXe siècle (Larousse, 2017), Gold and Silver (RVB BOOKS, 2018), Une histoire mondiale des femmes photographes (codirigé avec Marie Robert, Textuel, 2020), Le musée Albert Kahn (Galllimard 2022), et plus récemment avec David Thomson, Will Write Soon (Gwinzegal-AMC, 2024) et enfin Natures Vivantes paru aux édition EXB la semaine dernière. En 2022, elle a rejoint la direction artistique du Festival Fotografia Europea en trio avec Tim Clark et Walter Guadagnini. https://lucelebart.org/ Le portrait chinois de Luce Lebart Si j’étais une œuvre d’art : une gravure rupestre dissimulée dans un rocher (comme celles du livre de Xavier Barral Mémoires rupestres). Si j’étais un musée ou une galerie : je serai plutôt une archive, ou un tas de boites à ouvrir. Si j’étais un·e artiste (tous domaines confondus): une sorte de poète visuel. Si j’étais un livre : Paterson si j’étais un livre je serai un livre pour enfant, un de ceux qui font adorer les livres, les mots, les images et les histoires, ou bien un de ces livres qui restent dans la boite à gant de la voiture, même quand on change de véhicule : une vieille édition au papier jauni et sans couverture de Light in August de Faulkner. Si j’étais un film : Bandits Orgosolo Un film de Vittorio de Seta. Si j’étais un morceau de musique : de la musique répétitive en boucle. « Music for a Found Harmonium » de Penguin Cafe Orchestra. Si j’étais une photo accrochée sur un mur : une photo de famille. Si j’étais une citation : « Ralentissons, nous sommes pressés ». Si j’étais un sentiment : je serais une rêverie. Si j’étais un objet : je serais végétale et je serais une pomme de pin. Si j’étais une expo : une expo qui renverse telle la puissante : Alfredo Jaar, La politique des images, Eglise des frères prêcheurs, commissariat François Hébel, Rencontres d’Arles, 2013. Si j’étais un lieu d’inspiration : La forêt. Si j’étais un breuvage : un thé à la menthe. Si j’étais un héros : je serais plutôt une héroïne. Si j’étais un vêtement : en ce moment même je serais un K-way. CARTES BLANCHES DE NOTRE INVITÉE • Carte blanche à Luce Lebart : Natures Vivantes – Images et imaginaires des jardins d’Albert Kahn (mardi 14 mai 2024) • Carte blanche à Luce Lebart : Mold is beautiful (mercredi 15 mai 2024) • Carte blanche à Luce Lebart : Sky Album. 150 years of capturing clouds (jeudi 16 mai 2024) • Carte blanche à Luce Lebart : « Will Write Soon » Photographies postales du nouveau monde (vendredi 17 mai 2024) INFORMATIONS PRATIQUES Centre d'art GwinZegal4 rue Auguste Pavie 22200 Guingamp ven23fev(fev 23)10 h 00 mindim16jui(jui 16)15 h 30 minWill Write SoonPhotos postales du « nouveau » mondeCentre d'art GwinZegal, 4 rue Auguste Pavie 22200 Guingamp Détail de l'événementC’est dans les méandres de la vie quotidienne des villages et des campagnes d’Amérique du Nord au début du XXe siècle que nous entraînent ces centaines de photographies issues d’un Détail de l'événement C’est dans les méandres de la vie quotidienne des villages et des campagnes d’Amérique du Nord au début du XXe siècle que nous entraînent ces centaines de photographies issues d’un registre insolite. En anglais, on les appelle « real photo postcard » (RPPC) et en français, « carte photo ». Elles sont à mi-chemin entre photographie argentique et cartes postales. Ce sont des tirages originaux (de vraies photographies et non pas des images imprimées) dont le verso comporte un espace pour y apposer une adresse, un timbre, ainsi que, à partir de 1907, quelques mots. Avant cette date, seule l’adresse était autorisée au dos des cartes, et les messages étaient alors écrits directement sur l’image ou bien autour d’elle. Envoyer une image de chez soi, une photographie que l’on a faite soi-même ou dont on a fait l’acquisition auprès d’un photographe de passage ou de celui du village : cette pratique connaît un engouement populaire extraordinaire entre 1905 et 1915 dans les zones rurales de l’Amérique profonde. Ce boom de la carte photo est triplement favorisé : par la simplification de l’accès à la pratique photographique, par la baisse remarquable des coûts d’envoi, et enfin par la modernisation et la gratuité des livraisons postales. Les livraisons sont fréquentes, ce dont témoignent les cachets postaux. Ainsi, une carte envoyée d’un village à l’autre pouvait parvenir à destination le jour même ou le lendemain. À un moment où les foyers américains sont loin d’être tous équipés de téléphone, les cartes photo deviennent les liens visuels et verbaux entre des générations d’Américains, qui, souvent nouvellement installés, vivent loin des grandes villes. « Je serai de retour jeudi si tout se passe bien. » ; « Le chien est malade. Il a dû être éthérisé. » ; « C’est là que je passe la plupart de mon temps. » ; « Comment sont ces photos que tu as prises de nous ? » ; « Là où il y a une croix, c’est mon cousin. » ; « La tempête est passée pas loin mais elle nous a épargnés. ». L’exposition Will Write Soon met en avant les qualités esthétiques et documentaires de près de 250 photographies qui ont le plus souvent été prises par des amateurs. La matérialité de ces souvenirs timbrés du quotidien est soulignée, et le dos des images est donné à voir. L’exposition Will Write Soon repose sur la collection de cartes photographiques constituée par le collectionneur et auteur David Thomson, qui en livra une première vision originale dans son livre Dry Hole publié en 2022 chez Morel Books et AMC. Will Write Soon prolonge cet ouvrage en proposant cette fois une rencontre avec les images « telles qu’elles sont ». Texte de Luce Lebart Commissaire de l’exposition Luce Lebart Exposition réalisée avec Archive of Modern Conflict (AMC ) Toutes les images : © collection privée – AMC L’exposition est accompagnée d’un ouvrage édité aux Editions GwinZegal & AMC Dates23 Février 2024 10 h 00 min - 16 Juin 2024 15 h 30 min(GMT-11:00) LieuCentre d'art GwinZegal4 rue Auguste Pavie 22200 GuingampOther Events Get Directions CalendrierGoogleCal Musée départemental Albert-Kahn 2, rue du Port, 92100 Boulogne-Billancourt mar30avr(avr 30)7 h 00 minmar31déc(déc 31)18 h 00 minNatures vivantes, Images et imaginaires du jardin d’Albert KahnMusée départemental Albert-Kahn, 2, rue du Port, 92100 Boulogne-Billancourt Détail de l'événementLe Département des Hauts-de-Seine présente l’exposition Natures vivantes, images et imaginaires des jardins d’Albert Kahn L’exposition met en lumière la passion du banquier philanthrope pour le végétal à travers les milliers Détail de l'événement Le Département des Hauts-de-Seine présente l’exposition Natures vivantes, images et imaginaires des jardins d’Albert Kahn L’exposition met en lumière la passion du banquier philanthrope pour le végétal à travers les milliers d’images réalisées dans ses jardins de Boulogne et du Cap-Martin, présentées en regard d’oeuvres historiques et contemporaines. Après un cycle d’expositions consacré au voyage (Autour du Monde, puis Rio-Buenos Aires 1909), le musée départemental Albert-Kahn poursuit sa déclinaison des « fondamentaux » du projet du banquier philanthrope avec sa grande exposition de l’année : Natures vivantes, images et imaginaires des jardins d’Albert Kahn. Sur une proposition de l’historienne de la photographie et commissaire d’exposition Luce Lebart, elle réunira près de 200 photographies autochromes issues des collections du musée, pour nombre d’entre elles inédites, ainsi que des films, documents d’archives et oeuvres historiques comme contemporaines, incluant les créations d’artistes invités. Les jardins d’Albert Kahn, un lieu d’expérimentations aussi bien techniques qu’esthétiques « L’exposition Natures vivantes met au coeur de son propos la passion d’Albert Kahn pour le végétal et ses représentations à un moment où, dans l’entre-deux-guerres, et autour de sa propriété boulonnaise, se pressent savants, poètes et chercheurs curieux des émotions des plantes comme de leur sensibilité », rappelle Luce Lebart. « Dans les 30 premières années du XXe siècle, au fi l des saisons et des années et en parallèle de son projet des “Archives de la Planète”, le banquier philanthrope fait produire des milliers d’images en couleur sur verre, véritables “natures vivantes”, de ses deux jardins de Boulogne et de Cap Martin. S’invente alors une iconographie végétale lumineuse et pleine d’attention à un monde vivant en constante transformation. Installé au coeur du jardin boulonnais, le laboratoire du biologiste passionné d’images animées Jean Comandon est le lieu d’expériences cinématographiques spectaculaires et inspirantes sur l’épanouissement des fleurs et la croissance des plantes. Science, cinéma, couleur et poésie se croisent dans un contexte qui, marqué par l’inspiration japonaise, voit rayonner la pratique de l’horticulture et le goût pour le jardinage ». Aux côtés du jardin de Boulogne, l’exposition fait revivre l’exceptionnel site horticole disparu de Cap-Martin, paradis exotique du mécène et alter-ego du jardin alto-séquanais, représenté dans les collections par plus de 2 000 images et séquences filmées qui constituent une véritable surprise visuelle. « En écho avec ces corpus, l’exposition présentera des oeuvres et des documents historiques mais également des créations d’artistes contemporains réalisées avec et dans le jardin boulonnais qui prolongent et actualisent les expérimentations qui, tant formelles que techniques et esthétiques, virent le jour aux jardins d’Albert Kahn », poursuit la commissaire de l’exposition. Le jardin comme vous ne l’avez jamais vu La scénographie, signée Studio Matters, propose un parcours en forme de déambulation dans un jardin imaginaire. De nombreux documents textuels, sonores et iconographiques apporteront aux oeuvres des éléments de contextualisation historique, technique et éducative, accessible et divertissante. Le parcours famille incitera à la découverte d’essences végétales : chrysanthème, campanule ou encore agave prendront la parole pour encourager l’observation. Grâce à des manipulations simples, petits et grands pourront expérimenter le principe du timelapse à la manière de Comandon, ou découvrir les secrets de fabrication des autochromes. Une riche programmation accompagnera l’exposition : visites, conférences, projections, concerts, résidences d’artistes… Enfin, un ouvrage édité par Atelier EXB (Editions Xavier Barral) réunira des essais de spécialistes, auteurs, chercheurs, artistes, historiens, jardiniers qui partagent leur passion et leur savoir. Une ambition photographique et documentaire au bénéfice des générations futures Désireux de témoigner des transformations de son temps, Albert Kahn emploie sa fortune à la réalisation d’un vaste programme de documentation du monde. Dès 1912, il initie, selon ses propres dires : « une sorte d’inventaire photographique de la surface du globe, occupée et aménagée par l’homme, telle qu’elle se présente au début du XXe siècle ». Le socle des collections du musée départemental Albert-Kahn consiste en des dizaines de milliers de photographies couleur sur plaques de verre appelées autochromes, réalisées par une douzaine d’opérateurs employés jusqu’en 1931 par le banquier philanthrope, ainsi qu’une centaine d’heures de fi lm noir et blanc, ce qui en fait la plus importante collection de ce type au monde. Le fonds d’images consacré aux jardins privés du banquier rassemble pour sa part plus de 5 000 autochromes et plusieurs heures de films réalisés dans sa propriété de Boulogne, préservée jusqu’à nos jours, et de sa résidence de Cap-Martin, aujourd’hui disparue. Ces deux sites exceptionnels sont des terrains d’expérimentation photographique et filmique pour les opérateurs, qui y affutent leur pratique entre deux missions lointaines. La photographie en couleurs et le cinéma, innovations alors récentes, agissent aux yeux d’Albert Kahn comme une véritable « empreinte » mémorielle du réel, un moyen de conserver « vivants quoique disparus » tous les « phénomènes d’intérêt général ». Photo : Fleur d’agave se dressant face à la mer, Cap Martin Opérateur : Roger Dumas • 1930 © CD92 / Musée départemental Albert-Kahn Dates30 Avril 2024 7 h 00 min - 31 Décembre 2024 18 h 00 min(GMT-11:00) LieuMusée départemental Albert-Kahn 2, rue du Port, 92100 Boulogne-BillancourtOther Events Musée départemental Albert-Kahn 2, rue du Port, 92100 Boulogne-BillancourtLe musée est ouvert du mardi au dimanche de 11h à 18h (d’octobre à mars) de 11h à 19h (d’avril à septembre) Musée départemental Albert-Kahn Get Directions CalendrierGoogleCal Festival Fotografia Europea Du 26 avril au 9 juin 2024 https://www.fotografiaeuropea.it/ Marque-page0
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