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NewsPhoto Deux lauréates pour l’édition 2024 des Rencontres photographiques de Boulogne-Billancourt Ericka Weidmann30 avril 2024 Partager Partager L’association des Rencontres Photographiques de Boulogne-Billancourt vient de dévoiler les noms du palmarès de l’édition 2024. Les finalistes ont été choisis par 67 experts du monde de la photographie dans le cadre de lectures de portfolio qui ont réunies un millier de photographes. La lauréate est Anaïs Tondeur pour sa série sur la pollution intitulée « Noir de carbone » et reçoit une dotation de 6000 euros, le prix du public a été décerné à Natalya Saprunova, un travail documentaire sur les éleveurs de rennes « Evenks, gardiens des richesses yakoutes ». Découvrez également les finalistes : le duo Brahim Benkirane & Alexandre Chaplier, Daesung Lee, Bastien Deschamps, Guillaume Holzer, Richard Pak, Alain Schroeder, Byron Smith et Lorraine Turci. Anaïs Tondeur, lauréate Sutton-in-Ashfield, 5juin 2017, Niveau de PM 2,5pm dans l’air : 5,16pg/m3, dans l’air : 2,12 ug/ m3, Tirage au noir de carbone © Anaïs Tondeur, lauréate 2024 RPBB Cette série de portraits de ciels est imprimée avec une encre composée de particules de noir de carbone, filtrées dans l’air le jour de chaque prise de vue, lors d’expéditions sur la piste de nuages. Spectres de nos sociétés industrialisées, ces particules de noir de carbone, cette matière en suspension aérienne dont Anaïs Tondeur a suivi la trace sont issues principalement de la combustion incomplète d’hydrocarbures. Ces particules micron-scopiques ne connaissent aucune frontière. Elles se dispersent avec les vents, dérivent en quelques jours le long des courants atmosphériques pour retomber à plusieurs centaines de kilomètres de leur point d’émission. De plus, si ces particules ne connaissent aucune limite géographique, elles pénètrent également l’intérieur de nos corps, déclenchant selon l’OMS plusieurs millions de décès par an. Par la matérialité de l’image photographique, cette série de portraits des ciels invite à penser la porosité de nos corps au monde, l’entremêlement de nos existences aux grands cycles de la terre. Ce protocole photographique est né d’une collaboration entre la photographe et les physiciens du centre de recherche de la Commission européenne. GRACE A LEURS OUTILS DE SUIVI DES DEPLACEMENTS DE POLLUANTS DANS L’ATMOSPHERE, ANAÏS TONDEUR A PU SE MELER AUX FLUX DE PARTICULES FINES QUI ATTEIGNENT MEME LES TERRITOIRES LES PLUS SAUVAGES. Par une expédition de 1350 km, elle a ainsi retracé le parcours d’un ensemble de particules de noir de carbone, du point où elles rencontrèrent son propre corps, sur l’île de Fair, au nord de l’Écosse, au port de Folkestone où elles furent émises. De chaque jour de l’expédition, Anaïs Tondeur a préservé une photographie du ciel et un masque aux fibres microscopiques par lesquels elle filtrait les particules rencontrées. Des fibres des masques ces particules ont ensuite été extraites afin de les transformer en encre utilisée pour tirer chaque photographie du ciel. Avec ce protocole sensible, la photographie émerge ainsi du médium. Composés de la matière particulaire contenue dans le ciel photographié, les tirages nous conduisent à percevoir la façon dont le médium nous relie au monde. Ils nous ramènent à notre relation à l’atmosphère. Un ciel qui ne serait plus la toile de fond de nos vies terrestres, mais, de souffle en souffle, le milieu dont nos vies dépendent. Natalya Saprunova, Prix du Public À l’occasion du Congrès toungouse, en juillet 2022, des Evenks de 9 oblasts de Russie se retrouvent sur une rive du lac Baikal. Ils exécutent une ronde avec des chants rituels qui symbolisent l’espoir de transmettre leur culture. © Natalya Saprunova, Prix du public RPBB 2024 Ils font corps avec la taïga. Éleveurs de rennes, chasseurs de tradition, les Evenks connaissent tout de cette grande forêt froide. Présents aux quatre coins de la Russie, ces nomades ont gagné le surnom d’«aristocrates de Sibérie » en conduisant leurs troupeaux avec dignité, noblesse, aisance et courage. Le costume officiel des hommes, semblable à une queue-de-pie, leur a même valu le surnom de « Français de la forêt ». Mais en Iakoutie, là où le paysage est parsemé de mines d’or et de diamant, ce peuple autochtone se sent coupable d’avoir un jour « guidé » les Soviétiques dans leurs prospections souterraines, jouant le rôle de mushers (conducteur de traîneau à neige tiré par un attelage de chiens) pour les géologues à qui ils ont appris à survivre dans un climat rude. Comme bon nombre de peuples autochtones ailleurs dans le pays, ils ont permis le développement industriel de l’Union soviétique. Le 29 juillet 2022, sur une rive du lac Baikal, les Evenks de toute la Russie se réunissent pour la première fois. Peuple autochtone d’éleveurs de rennes, ils ont trouvé dans le Congrès toungouse l’occasion de visiter leur site originel, berceau de leur culture. Plus récemment, les Evenks occupaient un vaste territoire allant du fleuve Ienisseï au Kamtchatka, de la Yakoutie jusqu’à la hine. Pour les Evenks, la nature qui les entoure est toute leur vie. Chasseurs de tradition, ils sillonnaient les forêts orientales de Sibérie depuis des siècles. Ainsi, les Evenks se sont installés dans les taïgas de Yakoutie, au milieu des mélèzes, des myrtilliers et des mousses de renne. Ils vivaient en présence du cerf, de l’élan, de l’ours brun, du renard, du grand tétras, de la zibeline, du taïmen, du brochet, du corégone, de la perche et de la truite. Ce n’est donc pas un hasard si la toponymie des sites naturels a des racines Evenks. La Russie est actuellement le troisième producteur d’or, tandis qu’un diamant sur trois extraits dans le monde provient de Yakoutie. Tant bien que mal, les Evenks cohabitent avec les industriels qui exploitent leurs terres sacrifiées sur l’autel de la croissance économique. La taïga est massivement abattue, les lits des rivières sont saccagés, les nappes phréatiques sont polluées, et les expertises ethnologiques en prévention de chaque chantier ne sont que trop rares, alors que la loi l’exige systématiquement. Les Evenks espéraient un meilleur lendemain pour leurs enfants, et ce d’autant que le permafrost se met à fondre sous leurs pieds. La préservation des milieux naturels est pourtant la priorité des Evenks. Sans les rennes et l’environnement qui les nourrit, ils ne pourront plus exister en tant que peuple. Mais qui mieux qu’eux sauraient prémunir la planète des bouleversements climatiques ? EUX, CES INDIGENES ATTACHES À LEURS TERRES, CES AUTOCHTONES DES QUATRE COINS DU MONDE FONT PARTIE INTEGRANTE DES ECOSYSTEMES. ILS LES COMPRENNENT ET SAVENT LES ENTRETENIR. ÉCOUTONS-LES ! Même la fonte du permafrost pourrait avoir une solution locale. L’événement est catastrophique pour les régions septentrionales, mais il affecte aussi l’ensemble du globe avec la libération de méthane et de dangereuses bactéries. À Chersky, en Yakoutie, le directeur de la Station scientifique du Nord-Est a sa petite idée sur la question : Nikita Zimov a repris le flambeau de son père pour expliquer combien les grands herbivores sont importants pour équilibrer le milieu. En été, ils gardent l’herbe rase, limitant le développement des arbres qui absorbent la chaleur du rayonnement solaire. En hiver, ils dégagent la neige et permettent à la terre de se refroidir plus vite. Les rennes y ont bien sûr leur place, mais aussi yaks, bisons, chevaux, chèvres… in fine, cela vaut peut-être mieux que tout l’or du monde ? Les finalistes Des réfugiés ukrainiens font la queue pour monter à bord d’un train à destination de la Pologne à la gare centrale de Lviv, en Ukraine. 3 mars 2022. Moins d’une semaine après le début de la guerre d’agression russe en Ukraine, un million de réfugiés ont quitté leurs foyers © Byron Smith, finaliste 2024 RPBB Parmi les candidats huit autres photographes (dont un duo) ont été remarqués par leurs séries en tant que finaliste. Brahim Benkirane & Alexandre Chaplier avec « Slow up« , Daesung Lee avec « Love your neighbours« , Bastien Deschamps pour sa série « Garimpeiros« , le sujet « territoire nomade » de Guillaume Holzer, Richard Pak avec « l’île naufragée« , Alain Schroeder avec « Climate injustice« , Byron Smith et son reportage intitulé « Testament ’22 » et enfin la photographe Lorraine Turci qui a présenté sa série « La résilience du corbeau« . Les prochaines Rencontres Photographiques de Boulogne-Billancourt se dérouleront entre le 8 au 11 novembre 2024. Marque-page0
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