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Partager Partager Temps de lecture estimé : 5minsLe centre photographique d’Île-de-France vient de dévoiler le projet lauréat qui sera développé cette année dans le cadre de son programme d’atelier de recherche et de postproduction. Il s’agit de « L’ordre des choses » développé par Livia Melzi et Emilio Azevedo. Une enquête photographique sur l’histoire de la représentation de l’Amazonie. Ils pourront poursuivre leur recherche, se consacrant à la finalisation formelle de leur projet. Quatre autres candidatures ont été distinguées par le jury*, il s’agit des projets de Bérangère Fromont, Giuliana Zefferi, Florence Cuschieri et Alexandra Serrano. © Livia Melzi et Emilio Azevedo, L’ordre des choses, 2022 L’ordre des choses « En 2023 nous avons entrepris une enquête photographique sur l’histoire de la représentation de l’Amazonie. Ce projet est né de notre intérêt partagé pour l’écologie, ainsi que de notre désir de fusionner nos recherches individuelles au sein d’une initiative collective. Nous avons conduit cette recherche avec le soutien de l’espace Krajcberg et la curatrice et chercheuse Laila Melchior. Notre projet « L’ordre des choses » se penche sur l’histoire des relations complexes entre l’Occident et la forêt amazonienne. Pour mener cette enquête visuelle, nous avons choisi de nous appuyer sur des images datant des derniers siècles, conservées dans des institutions emblématiques telles que le Louvre, le Musée du Quai Branly, le Jardin des Plantes, le Mobilier national/les Gobelins, l’Herbier national, ainsi que dans des collections privées. L’hypothèse suivie est que l’image de la forêt amazonienne produite par l’occident au cours des siècles en dit davantage sur nous que sur la forêt elle-même. Pour vérifier cette hypothèse, nous avons examiné un certain nombre d’images, d’objets et de lieux ayant comme sujet la forêt amazonienne. Ensuite, nous les avons photographiés dans leurs contextes de monstration afin de mieux comprendre le cadre de pensée de leurs créateurs et commanditaires. Ainsi, en utilisant le langage photographique et une approche méthodique, nous avons cherché à discerner comment ces créateurs d’images donnaient forme à leur perception du monde, comment ils structuraient la réalité qui se présentait devant eux. Un constat devient évident : au fil des siècles, ce territoire et ses formes de vie ont bien souvent été dépeints de manière passive, servant de toile de fond aux explorateurs, scientifiques et aventuriers, qui y projetaient leurs peurs et fantasmes, oscillant entre fascination et désir de domination. Sur un plan purement métaphysique, ces images illustrent la vision occidentale de la nature en tant qu’entité extérieure, qu’il s’agisse de la considérer simplement comme une réserve de matières premières à exploiter ou à contempler. Cette vision sous-entend toujours que les êtres humains et leurs sociétés ne font pas partie intégrante de cette nature. Nous avons réalisé nos images à l’aide d’une chambre technique et des diapositives grand format, un choix motivé par notre désir d’obtenir la plus grande précision possible. À travers cette approche, nous voulions interroger le fantasme de la transparence et de l’objectivité propre à la modernité occidentale, que le médium photographique a souvent illustré. Paradoxalement la profusion d’informations présente dans chaque image ne nous conduit pas nécessairement vers une meilleure compréhension des sujets que nous présentons. Cette surabondance d’objectivité tend à déplacer l’image vers une forme d’abstraction et offre au public l’occasion de se voir ». © Livia Melzi et Emilio Azevedo, L’ordre des choses, 2022 Basée à Paris, Livia Melzi travaille l’archive, la mémoire et la construction de l’identité à partir de représentations quasi-documentaires. Elle interroge également de manière critique la production, la conservation et la circulation des images dans l’écriture de l’Histoire, notamment à l’époque coloniale. En 2021, elle est lauréate du Grand Prix du Salon de Montrouge et en 2022 elle participe au festival Circulation(s) et au Festival de la photographie d’Athènes. La même année, Lívia Melzi est lauréate de la bourse de l’Institut pour la Photographie de Lille et est sélectionnée pour une Résidence à la Fondation Fiminco jusqu’en septembre 2023. En 2022, elle bénéficie de sa première exposition individuelle en Europe intitulée Tupi or not tupi, au Palais de Tokyo. Livia Melzi est une des quatre artistes nominées au prix European Month of Photographie 2023. Océanographe de formation, elle est diplômée d’un Master en Photographie à Paris 8, et intègre en 2022 le doctorat de l’Université de Zurich. Artiste visuel et photographe, Emilio Azevedo poursuit un travail plastique autour de recherches visant à questionner par l’image les fondements culturels et historiques de la crise écologique actuelle. L’artiste développe une démarche qui aborde l’histoire et la géographie post-coloniales à partir de la mémoire collective et de récits personnels. Actuellement, il conduit un ensemble de travaux explorant les processus d’anthropisation qui ont eu lieu en Amazonie occidentale au cours du XXe siècle. Cette recherche, entamée au sein du Programme de résidence internationale de l’École Nationale Supérieure de la Photographie à Arles, a jusqu’ici reçu le soutien d’importantes institutions artistiques européennes, telles que le Musée du Quai Branly à Paris, le Wiels Centre d’Art Contemporain à Bruxelles, le FOMU à Anvers, la Fondation Luma, la Direction des Arts Plastiques Contemporains de la Fédération Wallonie-Bruxelles, la Bourse SOFAM et Futures. Ce projet a également été récompensé par le Prix pour la photographie du Musée du Quai Branly, nominé au Prix photographique de l’Académie des Beaux-Arts, Marc Ladreit de Lacharrière et a été exposé à la Fondation Luma parmi les lauréats du prix Dior de la Photographie et des Arts Visuels. *Le jury était composé d’Hélène Bellenger (Artiste, lauréate de la résidence 2022), Luce Lebart (Commissaire d’exposition), Nathalie Giraudeau (Directrice du CPIF), Francesco Biasi (Chargé de coordination artistique et de projet) et Nathan Magdelain Chargé de production. EN CE MOMENT AU CPIF CPIF - Centre Photographique d'Ile-de-France107 Avenue de la République, 77340 Pontault-Combault dim11fev(fev 11)13 h 00 mindim14avr(avr 14)18 h 00 minValérie JouveLe monde est un abriCPIF - Centre Photographique d'Ile-de-France, 107 Avenue de la République, 77340 Pontault-Combault Détail de l'événementAprès la parution en novembre 2022 de son dernier livre (Valérie Jouve, Flammarion/CNAP) mettant en récit quinze années de travail, Valérie Jouve formule une nouvelle proposition pour le vaste espace Détail de l'événement Après la parution en novembre 2022 de son dernier livre (Valérie Jouve, Flammarion/CNAP) mettant en récit quinze années de travail, Valérie Jouve formule une nouvelle proposition pour le vaste espace du Centre Photographique d’Île-de-France (Pontault- Combault, Seine-et-Marne). En mêlant des travaux inédits – notamment le film Porte d’Aubervilliers (2020) – et des images plus anciennes, cette exposition monographique tente d’incarner l’idée qu’une des nécessités premières pour toute espèce vivante est de s’abriter. Les notions de bâti, de construction, mais aussi de refuge naturel nous mènent à repenser ces gestes contemporains, aujourd’hui plus proches de l’économie financière que de la protection du vivant. Le travail photographique de Valérie Jouve se développe autour de l’articulation entre l’être humain et le paysage, et plus spécifiquement la ville et son ailleurs. Chaque image est construite à partir de la notion de rencontre entre des corps (personnes, architectures, éléments organiques, minéraux et atmosphériques du paysage). Ses « personnages » (humains ou non humains), sans caricature ni anecdote, marquent une intense relation à leur environnement, que ce soit à l’intérieur de l’image même ou dans les montages que l’artiste met en œuvre dans ses expositions. Valérie Jouve est née à Saint-Etienne en 1964. Photographe, cinéaste, enseignante à l’École nationale supérieure des Beaux-arts de Paris, elle vit et travaille à Paris. Formée à l’ethnologie à l’Université de Lyon puis à la photographie à l’ENSP d’Arles, « [son] travail a toujours questionné les cadres dominants dans un dialogue avec des individus, des lieux décalés », écrit-t-elle. Inlassablement, elle observe son époque et recherche une perception, un regard juste. Figure singulière des artistes de sa génération, son travail est exposé depuis 1996 en France et à l’étranger, dans des institutions prestigieuses mais aussi des lieux alternatifs. Ses expositions sont souvent conçues comme des compositions visuelles d’images réalisées indépendamment, à différentes périodes, et dont le montage fait sens. Valérie Jouve est représentée par la galerie Xippas (Paris, Genève, Punta del Este) : https://www.xippas.com/artists/valerie-jouve/ Photo : Valérie Jouve, Sans titre (« Les Façades »), 2020-2023 / Sans titre (« Les Personnages » avec Abu Hassan), 2009, courtesy de l’artiste et de la galerie Xippas (Paris, Genève, Punta del Este) DatesFévrier 11 (Dimanche) 0 h 00 min - Avril 14 (Dimanche) 5 h 00 min(GMT-11:00) LieuCPIF - Centre Photographique d'Ile-de-France107 Avenue de la République, 77340 Pontault-Combault Get Directions CalendrierGoogleCal BIENTÔT AU CPIF CPIF - Centre Photographique d'Ile-de-France107 Avenue de la République, 77340 Pontault-Combault dim28avr(avr 28)13 h 00 mindim21jul(jul 21)18 h 00 minFrançois BellabasBlank MemoryCPIF - Centre Photographique d'Ile-de-France, 107 Avenue de la République, 77340 Pontault-Combault Détail de l'événementOutil d’appréhension du réel et de création, la machine est convoquée par François Bellabas pour mener une réflexion autour des mécanismes d’appropriation et de renouvellement d’une culture visuelle commune. À Détail de l'événement Outil d’appréhension du réel et de création, la machine est convoquée par François Bellabas pour mener une réflexion autour des mécanismes d’appropriation et de renouvellement d’une culture visuelle commune. À partir de sa vaste base de données photographiques, l’artiste utilise la technologie de synthèse d’images et l’intelligence artificielle pour créer un univers utopique et accueillant, inspiré de l’imaginaire californien promu par les industries créatives. Transporté·es dans un monde fantasmé qui convoque la photographie en tant qu’image et donnée, les visiteureuses découvrent un environnement au sein duquel iels peuvent faire l’expérience d’un flux visuel en développement, d’une pensée et d’un espace qui se construisent par l’image photographique. L’expression « blank memory », qui donne son titre à l’installation spécialement conçue pour le CPIF, est originaire du domaine de l’informatique. Elle évoque un espace de mémoire prêt à être inscrit, faisant ainsi référence à la capacité d’emmagasiner et de traiter des données. Les enjeux abordés, à savoir ceux liés à la mémoire et à l’imagination, que l’on peut entendre comme la capacité à évoquer et à créer des images, sont communs à la machine et à l’humain. Visuel : François Bellabas, MOTORSTUDIES_Powerform_009, 2016, © Adagp, Paris, 2023, courtesy de l’artiste DatesAvril 28 (Dimanche) 0 h 00 min - Juillet 21 (Dimanche) 5 h 00 min(GMT-11:00) LieuCPIF - Centre Photographique d'Ile-de-France107 Avenue de la République, 77340 Pontault-Combault Get Directions CalendrierGoogleCal Marque-page0
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