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Pour sa quatrième et dernière carte blanche, le directeur de la galerie Polaris, Bernard Utudjian, a choisi de nous parler du travail de Ruddy Roye, photographe jamaïcain vivant à Brooklyn. Un « œil humaniste » à découvrir jusqu’au 24 février à la galerie à l’occasion de son exposition « When Living is A Protest ». Ruddy utilise son appareil photo comme un outil qui lui permet de documenter le monde qui l’entoure. De New-York à la Nouvelle Orléans, de la Jamaïque à Cleveland, ses photographies nous parlent de la condition humaine, en abordant la myriade de cas d’indifférence et d’injustice dont il est témoin quotidiennement.

© Ruddy Roye

Lorsque j’ai découvert le travail de Ruddy Roye, j’ai été surpris par le regard des personnes photographiées. Il ne pouvait pas s’agir de photographies prises à la sauvette dans la ville ou les campagnes. J’ai compris que l’artiste dialoguait longuement avec celles et ceux qu’il voulait photographier. Échanger sur leur vie quotidienne, la difficulté de vivre, leur situation souvent précaire. Se connaître l’un l’autre. Le photographe le décrit de façon très poétique dans un de ses textes (chaque photographie est accompagnée d’un texte écrit par l’artiste) : « Je fais passer leurs histoires entre le bout de mon index et la paume de ma main gauche, les cassant soigneusement comme des brindilles séchées, brûlant le courage de leurs âmes pour en faire de purs êtres humains ». Et c’est ce pouvoir du photographe et de la photographie qui transparaît dans cette œuvre, celui de (re)donner de la dignité aux êtres humains.

INFORMATIONS PRATIQUES

sam27jan(jan 27)11 h 00 minsam24fev(fev 24)19 h 00 minRuddy RoyeWhen Living is A ProtestGalerie Polaris - Bernard Utudjian, 15 rue des Arquebusiers 75003 Paris

La Rédaction
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